GenGraph v6.0a (juillet 2023) – © Cyril Gavoille, licence CeCILL-C
https://dept-info.labri.fr/~gavoille/https://gitub.u-bordeaux.fr/cygavoil/gengraph

SOMMAIRE

USAGE

gengraph [-html] [-help|?|-list|-version]
gengraph -help|? <mot>
gengraph <graphe>|-<option> [<paramètre>]... ?
gengraph [<graphe>|-<option> [<paramètre>]...]...

DESCRIPTION

Génère et traite des graphes. Ceux-ci sont conçus à partir du nom d'une classe de graphes le plus souvent adjointe de paramètres (typiquement le nombre de sommets), et peuvent subir diverses opérations, être analysés et être écrits dans des fichiers (ou la sortie standard) dans un format texte simple ou un format graphique.

Le programme inclut un système d'aide très complet qui tire parti du formatage de son manuel.

FONCTIONNALITÉS

Aide intégrée.

Ex :
gengraph
gengraph -html -help
gengraph -list-graphs | grep -P ' {6}' | sort
gengraph -not ?
gengraph -xy unique ?
gengraph tree ?
gengraph ? arbre

Génération de graphe dans un format texte simple.

Ex :
gengraph tutte
gengraph hypercube 8
gengraph mesh 7 3 -not

Génération de graphe dans un format graphique.

Ex :
gengraph mesh 50 50 del-e* .5 -op maincc -visu
gengraph rdodecahedron -visu-as g.html
gengraph tree 80 -visu-as g.html
gengraph web 10 3 -visu-as g.html
gengraph gabriel 50 -caption "Gabriel with n=50" -visu
gengraph gabriel 2000 -xy seed 1 0.15 -visu
gengraph gabriel 700 -xy seed 1 -0.3 -visu
gengraph sierpinski 7 3 -visu
gengraph udg 400 .1 -visu-as g.svg
gengraph udg 400 .1 -xy seed 3 1.5 -visu-as g.svg
gengraph udg 400 -1 -vsize -vcolor deg -visu-as g.svg
gengraph arytree 6 3 3 -dot filter circo -visu
gengraph dyck -dot filter circo -visu
gengraph ringarytree 4 2 3 0 -label 1 -visu
gengraph arboricity 100 2 -vcolor degr -visu
gengraph prime 6 -directed -loop 0 -visu
gengraph aqua 3 2 1 . -label 1 -dot filter dot -visu
gengraph rplg 300 3 -op maincc -vcolor degr -vcolor pal wz -vsize -visu
gengraph -xy box 15 15 -xy round 0 -xy grid 16 rng 30 -visu

Exécution d'algorithme sur un graphe.

Ex :
gengraph load-str '0->1->2->0' -check bfs 0
gengraph tutte -prop diameter -print-prop
gengraph linial 7 3 -check kcolorsat 3 | glucose -model

Certains algorithmes produisent un résultat au format Dimacs CNF compatible avec des solveurs SAT comme Glucose et MiniSat :

LE FORMAT PAR DÉFAUT

Se reporter à l'option -format pour voir les autres formats de sortie possibles.

Le format par défaut, dit aussi format standard, format simple ou encore format simple de GenGraph, est une liste d'arêtes ou de chemins écrits au format texte.

Ce format minimaliste est relativement proche de celui du format DOT de Graphviz. Les sommets sont numérotés consécutivement de 0 à n-1 où n est le nombre de sommets présents dans le graphe. Une arête entre i et j est représentée par i-j, un arc de i vers j par i->j. Les sommets isolés sont simplement représentés par le numéro du sommet tout seul.

Pour une représentation plus compacte, les arêtes (ou arcs) consécutives d'un chemin du graphe peuvent être regroupées en blocs i-j-k-…. Par exemple, les deux arêtes 3-5 et 5-8 peuvent être regroupées en 3-5-8. Également, les arêtes (ou arcs) d'une étoile peuvent être groupées avec i-(j k …). Par exemple, 3-(5 7 8) représente les arêtes 3-5, 3-7 et 3-8. Il n'est pas possible cependant de combiner chemins et étoiles, comme 3-(5-7-8) ou 3-(5-(7 8)). Toutefois, 3-5-(7 …) est correct, mais pas 3-(5 6)-7 ni même (3 5)-6.

Les sommets isolés et les arêtes (ou les blocs d'arêtes) sont séparés par des espaces ou des sauts de ligne. Une boucle sur un sommet i est codée par i-i. Les arêtes multiples sont codées par la répétition d'une même arête, comme par exemple i-j i-j, ou encore i-j-i (même convention pour les arcs i->j->i).

Ex :
0 1-2-3-1           0   1
                       / \
                      3───2

représente un graphe à 4 sommets, composé d'un sommet isolé (0) et d'un cycle à trois sommets (1, 2, 3). À droite est donnée une représentation graphique possible.

Ex :
4-2-1-0-3-2-5

représente un graphe à 6 sommets composé d'un cycle de longueur 4 et de deux sommets de degré 1 attaché à 2. On aurait pu coder le même graphe avec l'expression 2-(1 3 4 5) 1-0-3. En voici une représentation graphique possible :

Ex :
      1
     / \
  4-2   0
   / \ /
  5   3

Il y a également des sucres pour les sommets universels : écrire i-*, i->* ou *->i permet de connecter le sommet i à tous les autres sommets du graphe. *-i et i->*->j sont invalides.

Plusieurs graphes au sein d'une même description peuvent être identifiés par un entier naturel à placer entre crochets.

Ex :
[17] 0-1 [22] 0->1->2->0

représente un groupe composé de deux graphes : un chemin à deux sommets (d'identifiant 17) ainsi qu'un cycle orienté à trois sommets (d'identifiant 22). Les identifiants n'ont pas à être uniques (voir -id).

Le seul sucre susceptible d'être utilisé lors de l'écriture de graphes au format simple par GenGraph est celui qui concerne les arêtes consécutives d'un chemin (i-j-k). Les autres (étoiles et sommets universels) sont reconnus lors de la lecture (voir GRAPHES EXTERNES).

Il peut aussi y avoir des commentaires de fin de ligne, préfixés par // (comme en C++). Certaines options activent la génération de tels commentaires dans la sortie.

LECTURE DE LA LIGNE DE COMMANDE

Les lignes de la section USAGE ci-dessus présentent de manière simplifiée comment utiliser le logiciel. Mais, plus généralement :

NB : on parle indifféremment de pile de graphes ou de pile de requêtes, les graphes n'étant généralement générés que lorsque la requête est consommée par une opération telle que -check, -gen ou -output.

L'affichage final est équivalent à -output-group (avec tous les groupes concaténés) s'il y a plusieurs graphes et que le format simple est actif, sinon il ressemble à @1 -output - -print '' -test true -while 1, en affichant les graphes dans le sens inverse.

Ex :
gengraph -format dot-svg caterpillar 50 -output caterpillar.svg \
  -label 2 path 30 -permute -output path.svg \
  -format simple stable 100

Dans cette commande d'exemple :

Il reste alors dans la pile le stable à 100 sommets. Il est donc généré puis affiché, au format simple comme défini à la fin, et avec l'étiquetage défini par -label 2 (mais qui, avec le format simple, a le même effet que la valeur par défaut). Notez que ce stable 100 aurait pu être placé n'importe où ailleurs sur la ligne de commande, sauf entre l'empilement d'un graphe et le dépilement correspondant avec -output, sans que cela change le résultat ; le stable serait alors resté au fond de la pile sans être modifié, jusqu'à être généré et affiché à la fin, en utilisant les réglages en vigueur à ce moment-là (-label 2 -format simple).

COMMENT FONCTIONNE LE GÉNÉRATEUR ?

Pour chaque graphe est définie une fonction adj(i,j). Elle indique si les sommets i et j (entiers entre 0 et n-1) sont adjacents en renvoyant un booléen. Le graphe est affiché en générant toutes les paires {i,j} possibles (ou tous les couples (i,j) possibles dans le cas orienté), ce qui revient à parcourir la matrice d'adjacence du graphe (seulement le triangle supérieur dans le cas non orienté), et en appelant adj(i,j). Les graphes sont ainsi générés de manière paresseuse : les arêtes du graphe ne sont pas stockées en mémoire, mais affichées à la volée. Ceci permet de générer des graphes de très grande taille sans nécessiter O(n²) d'espace de mémoire centrale.

Pour certains graphes cependant, comme les arbres aléatoires, les graphes géométriques ou certains graphes d'intersections, une structure de données en O(n) peut être utilisée. Pour les formats d'affichage list, matrix et smatrix, une structure de données de taille linéaire (en O(n+m) où m est le nombre d'arêtes) est utilisée en interne. Pour la génération de très grand graphe, le format simple ou DOT doit être privilégié.

L'option -fast permet de passer à un mode de génération qui se contente de parcourir la liste d'adjacence au lieu de la matrice complète. Cependant, elle ne fonctionne pas pour tous les graphes, rend nul l'effet de certaines options, et stocke préalablement la liste d'adjacence en O(n+m).

APPELS À DES PROGRAMMES EXTERNES

GenGraph est voulu léger et avec un minimum de dépendances.

Pour la visualisation de graphes, l'application fait appel au programme dot de Graphviz (https://graphviz.org/), qui doit donc être installé pour que cette fonction soit mise en œuvre.

Le programme less est parfois sollicité pour l'affichage de l'aide en ligne de commande (dite aide intégrée), mais il n'est pas requis. Dans tous les cas, il est possible de rediriger la sortie avec un tube (|) dans la commande, vers less -RS, tee ou autre.

GenGraph ne requiert normalement pas autre chose qu'un environnement POSIX, un compilateur GCC ou Clang et GNU Make pour être compilé et fonctionner.

OPTIONS

AIDE INTÉGRÉE

Le système d'aide utilise l'encodage de caractères UTF-8 et les codes d'échappement ANSI pour la couleur, que le terminal doit donc prendre en charge.

Actuellement, l'ouverture de l'aide cause l'arrêt du programme, c'est-à-dire que les paramètres suivant celui qui a causé l'ouverture de l'aide ne sont pas traités.

-help|? [<terme>]
-<option>|<graphe> [<paramètre>]... ?

Affiche l'aide intégrée, lue depuis le fichier MANUAL.txt. Si terme est précisé, alors les options et noms de graphe contenant terme sont affichés. La variante -<option>|<graphe> ? affiche une aide détaillée sur une option ou un graphe précis.

La première variante tente de solliciter less (plus précisément less -RS) pour faciliter la visualisation, mais dans tous les cas la sortie brute peut être récupérée en faisant un tube vers une commande telle que tee.

Ex :
gengraph
gengraph -html -help
gengraph ? arbre
gengraph ktree ?
gengraph ? hedron | tee
gengraph ? planaire | sed 's,\x1B\[[0-9;]*[a-zA-Z],,g' > planaires.txt

La dernière commande supprime les codes ANSI de formatage du manuel prévus pour le terminal, et enregistre le résultat dans un fichier.

Attention : Le caractère ? est un métacaractère pour la plupart des interpréteurs de commandes. Il risque d'être remplacé par des noms de fichiers d'un seul caractère s'il y en a dans le répertoire en cours. Pour éviter cela, il faut échapper le métacaractère en écrivant \? ou '?'.

-list
-list-options
-list-graphs

Affiche un sommaire de la liste des instructions, c'est-à-dire tous les titres de section contenus dans les sections OPTIONS et GRAPHES du manuel (fichier MANUAL.txt). -list-options et list-graphs permettent de demander seulement l'une ou l'autre section. Tout comme avec -help, less est sollicité si présent.

Avec -html, cette option permet d'avoir le sommaire développé automatiquement.

Ex :
gengraph -list-graphs | grep -P ' {6}' | sort

Cette commande fournit la liste de tous les graphes disponibles, triés par ordre alphabétique.

-version

Affiche des informations sur la version de GenGraph installée, extraites du manuel (fichier MANUAL.txt).

-html

Utilise l'aide HTML plutôt que l'aide intégrée pour les options -help|? [<terme>], -list et les paramètres incorrects. La variable d'environnement URL_OPENER peut être définie pour déterminer le programme auquel fournir le chemin vers le fichier.

REQUÊTES

Ces options s'appliquent aux requêtes de graphe au sommet de la pile. La plupart n'affectent que le graphe tout au sommet, mais certaines consomment plusieurs graphes (cas de -check iso). Les options affectant un nombre variable de graphes sont présentées dans la section suivante (GROUPES DE REQUÊTES).

-directed
-undirected

L'option -directed passe le graphe en mode orienté. Lors de sa génération, les n² arcs possibles seront testés. En format simple ou DOT, un arc apparaît comme i->j, au lieu de i-j ou i--j pour une arête.

L'option -undirected permet de revenir à la situation par défaut, qui conduit à tester n(n-1)/2 paires de sommets lors de la génération. Selon l'option -loop, les boucles sont ou non testées.

Tous les graphes ne sont pas prévus pour fonctionner avec l'option -directed : certaines fonctions d'adjacence supposent i<j et -undirected. Avec -directed, la plupart des graphes vont apparaître comme orientés symétriques. L'option -directed active l'option -loop 1.

Ex :
gengraph clique 5 -directed
gengraph cycle 5 -directed

-not

Inverse la fonction d'adjacence, et donc affiche le complément du graphe. Cette option est prioritaire sur l'option -redirect.

L'opération -op not est la successeuse de cette option.

-loop <p>

Supprime (p=0), autorise (p=1) ou force (p=2) les boucles du graphe généré. L'option par défaut pour les graphes non orientés est p=0, et pour les graphes orientés c'est p=1. Pour qu'une boucle apparaisse avec p=1, il faut que le graphe définisse l'adjacence i-i ou i->i. Pour p=2, une boucle à chaque sommet sera générée, même si le graphe ne définit pas cette adjacence. L'option -loop étant modifiée par -[un]directed, elle doit être placée après pour avoir un effet.

Ex :
gengraph cycle 5 -loop 2
gengraph cycle 5 -directed -loop 2
gengraph clique 5 -loop 1
gengraph clique 5 -directed -loop 0

-dele <p>

Permet de supprimer chaque arête du graphe généré avec probabilité p.

L'opération -op del-e est la successeuse de cette option.

-delv <p>

Similaire à -dele <p> mais concerne les sommets. Chaque sommet, avec ses arêtes incidentes, est alors supprimé avec probabilité p. Si p est un entier <0, alors exactement |p| sommets sont supprimés uniformément aléatoirement.

Au moment de la génération du graphe, les tests concernant les sommets supprimés ne sont pas effectués, ce qui rend la génération plus rapide.

Soit k le nombre de sommets supprimés, alors le numéro des sommets restants est placé dans l'intervalle [0;n-k[ où n est le nombre initial de sommets du graphe. Les sommets sont donc généralement renumérotés. Voir aussi l'option -permute.

L'opération -op del-v est la successeuse de cette option.

-redirect <p>

Redirige chaque arête uniformément avec probabilité p. Plus précisément, si {i,j} est une arête du graphe original G, alors avec probabilité p l'arête affichée est {i,k} au lieu de {i,j} où k est un sommet choisi uniformément parmi les sommets du graphe G. Si l'arête {i,j} est supprimée par -dele ou si le sommet i est supprimé par -delv, la redirection n'a pas lieu. Cette option est appliquée après l'option -not. Le graphe G tient donc compte de -not avant de rediriger ses arêtes.

-permute

Permute aléatoirement uniformément le nom des sommets lorsqu'ils sont générés. Les numéros restent dans l'intervalle initial, qui est [0;n[ où n est le nombre de sommets du graphe. Voir aussi l'option -label.

-fast

Programme la génération rapide du graphe en passant par une liste d'adjacence stockée en mémoire. Cette fonctionnalité n'est pas disponible pour tous les graphes ; elle l'est notamment pour load, ring, grid, mst, bdrg, ainsi que les graphes basés sur une k-orientation (arboricity, kpage, planar, expander…).

Le résultat est une génération du graphe en temps O(n+m) au lieu de O(n²), au détriment d'un espace mémoire O(m+n) supplémentaire. Le temps pris par chacun des deux types de génération peut être mesuré avec -check info ou -chrono.

Alors que le mode de génération par défaut fournit toujours les arêtes dans l'ordre lexicographique et sans doublon, celui-ci est susceptible de générer des multi-arêtes et d'utiliser un autre ordre. -memop simplify permet d'obtenir le même résultat qu'avec le mode de génération par défaut.

Ex :
gengraph load fichier -fast -delv 0.3 -check ncc

Cet exemple permet de calculer le nombre de composantes connexes sur un sous-graphe contenu dans un fichier, le tout en temps linéaire. D'autres graphes peuvent supporter une génération rapide si elle est implantée dans l'initialisation de la fonction d'adjacence. Certaines options, comme -not et -loop 2, n'ont plus d'effet en présence de -fast. Cependant, -permute, -delv, -dele et d'autres fonctionnent normalement.

Le graphe loadc et l'option -genc activent un autre mode de génération. GenGraph propose ainsi trois modes de génération :

-variant <v>

Demande la variante v du graphe à générer. Ce paramètre est utilisé par certaines classes de graphes, par exemple tree_part. La valeur par défaut est v=0.

-norm <ℓ> [<paramètre>]...

Fixe la norme d'un vecteur (x,y) du plan (ou la fonction de distance entre deux points du plan) pour l'adjacence de certains graphes géométriques (dont udg, gabriel, rng, nng…). Par défaut, c'est la norme euclidienne qui est utilisée. Les valeurs possibles pour ℓ sont :

Il s'agit de pseudo-norme (ou pseudo-distance) puisque par exemple la norme Lmin ne vérifie pas l'inégalité triangulaire. La norme polygonale est le rayon du cercle inscrit dans le polygone régulier convexe à p côtés contenant (x,y), le polygone étant centré en (0 ; 0) et orienté de façon à avoir vertical son côté le plus à droite. Ainsi, poly 4 correspond à la norme Lmax. Une valeur de p<3 est interprétée comme p=+∞ ce qui correspond à la norme euclidienne.

Attention : La norme poly <p> n'est pas toujours symétrique, lorsque p est impair par exemple. La norme (ou distance) hyperbolique n'est définie que pour des points du disque ouvert unité centré en (0 ; 0).

-xy <option> [<paramètre>]...

Cette option contrôle la façon dont sont générées les coordonnées des sommets d'un graphe géométrique. Par défaut, les positions sont tirées aléatoirement uniformément dans le carré [0 ; 1]² (-xy unif), mais cela peut être changé grâce aux autres options -xy. Notez bien que, même si c'est improbable, deux sommets peuvent avoir les mêmes positions (voir l'option -xy unique).

Ex :
gengraph path 20 -xy unique -visu

Avant GenGraph v6.0, les options de -view étaient des options de -xy. Il demeure possible de les invoquer avec -xy au lieu de -view pour la rétrocompatibilité.

-xy load <fichier>

Charge les positions à partir du fichier fichier, ou de l'entrée standard si fichier est -. Cela permet de tester les adjacences d'un graphe géométrique à partir de positions prédéterminées. Le format est celui de -format xy.

Ex :
gengraph gabriel 10 -xy load fichier.pos

Le nombre de sommets du graphe est déterminé par le fichier et non par les paramètres du graphe. Cette option n'a d'effet que pour les graphes géométriques. La structure du fichier texte doit être :

n
x_1 y_1
x_2 y_2
…
x_n y_n

où n est le nombre de positions. Les positions x_i y_i ne sont pas forcément dans l'intervalle [0 ; 1]. Notez qu'avec l'option -format xy, il est possible d'effectuer la transformation d'un fichier de positions. L'exemple suivant normalise les coordonnées du fichier g.pos dans le carré unité :

Ex :
gengraph -xy load g.pos -xy box 1 1 -format xy

-xy box <w> <h>

Effectue un redimensionnement des positions de sorte quelles se situent dans le rectangle [0 ; w] × [0 ; h]. En prenant w=h=1, les coordonnées seront renormalisées dans le carré [0 ; 1]². Cette opération est effectuée juste avant la génération des arêtes, mais après avoir effectué les opérations -xy noise et -xy load éventuellement programmées.

-xy noise <r> <p>

Effectue une perturbation aléatoire sur les positions des sommets. Le déplacement de chaque sommet est effectué dans sa boule de rayon r (pour p>0) selon une loi en puissance de paramètre p. Prendre p=0.5 pour une perturbation uniforme dans cette boule, p>0.5 pour une concentration des valeurs vers le centre et p<0.5 pour un écartement du centre. Les valeurs <0 de p donnent des écartements au-delà du rayon r.

Plus précisément, une direction (angle dans [0;2𝜋[) est choisie aléatoirement uniformément, puis, selon cette direction, un décalage aléatoire est effectué selon une loi en puissance : si x est uniforme dans [0 ; 1], le décalage sera d(x)=r·x^p. Après cette opération, il est possible que les points ne soient plus dans le rectangle d'origine, ce qui peut bien sûr être corrigé par -xy box.

-xy seed <k> <p>

Génère les points à partir (ou autour) de k>0 graines. Les graines sont choisies uniformément dans le carré [0 ; 1]² puis centrées par rapport à leur barycentre. Chaque point est alors tiré aléatoirement autour d'une des graines et à une distance variant selon une loi en puissance (voir -xy noise) de paramètre p et de rayon r ≃ √(ln(k+1)/k). Ce rayon correspond au seuil de connectivité pour un Unit Disk Graph à k sommets dans le carré [0 ; 1]² (voir udg n r). On peut obtenir une distribution uniforme dans un disque avec -xy seed 1 0.5, le centre étant alors en (1/2,1/2), alors qu'avec -xy disk il est en (0 ; 0).

Ex :
gengraph point 1000 -xy seed 1 1
gengraph point 1000 -xy seed 1 0.5

-xy permutation

Génère les points correspondant à une permutation 𝜋 aléatoire uniforme. Le point i aura pour position (i,𝜋(i)).

-xy mesh <w> <h>

Génère tous les points de coordonnées entières correspondant aux sommets d'une grille de w colonnes et de h lignes.

-xy cycle

Génère les points régulièrement espacés le long d'un cercle de centre (0 ; 0) et de rayon 1. Les points sont ordonnées selon l'angle de leurs coordonnées polaires.

Ex :
gengraph cycle 10 -xy cycle -visu

-xy unif

Génère les points aléatoirement uniformément dans le carré [0 ; 1]². C'est la distribution par défaut.

-xy circle

Génère les points le long d'un cercle de centre (0 ; 0) et de rayon 1, en suivant une loi aléatoire uniforme. Les points sont ordonnées selon l'angle de leurs coordonnées polaires.

-xy disk

Génère les points aléatoirement uniformément dans le disque unité de centre (0 ; 0) triés selon l'angle de leurs coordonnées polaires. Cette distribution permet de générer, par exemple, un polygone star-shaped (star-polygon). La distribution est similaire à l'option -xy seed 1 0.5 sauf que les points sont ordonnées.

Ex :
gengraph cycle 25 -xy disk -visu
gengraph gabriel 300 -xy disk -xy ratio 2/3 -visu

Remarque : les points sont générés avant l'application des options comme -xy round, -xy noise, ou -xy unique qui modifient les coordonnées et qui peuvent donc produire des croisements avec le graphe cycle par exemple.

-xy hyper <p>

Génère les points aléatoires selon une loi exponentielle de paramètre p dans le disque unité de centre (0 ; 0), chaque point étant placé à une distance exp(-p·u) du centre où u est uniforme dans [0 ; 1]. Les points sont triés selon l'angle de leurs coordonnées polaires.

-xy convex
-xy convex2

Génère les points aléatoirement en position convexe à l'intérieur d'un cercle de rayon 1 et de centre (0 ; 0), ce qui peut être modifié par -xy ratio. Ils sont numérotés consécutivement selon le parcours de l'enveloppe convexe. On les génère comme suit, n étant le nombre points à générer. Inductivement, une fois que n-1 points en position convexe ont été générés, on choisit un angle 𝛼 aléatoire du cercle de rayon 1 et de centre (0 ; 0) supposé à l'intérieur du convexe. On détermine ensuite la partie S du segment d'angle 𝛼 où chacun des points de S=[a,b[ forment avec les n-1 points précédant un convexe. Enfin, on choisit aléatoirement un point de S selon la probabilité √|b-a| pour obtenir n points en position convexe. Les angles des trois premiers points sont choisis parmi trois secteurs non adjacents d'angle 𝜋/3 si bien que l'origine est toujours à l'intérieur de l'ensemble convexe.

La variante -xy convex2 génère également des points aléatoires en position convexe, selon la méthode suivante. On génère n points aléatoires u_i du carré [0 ; 1]² puis on calcule les vecteurs différences v_i ≡ u_{i+1}-u_i (mod n). Les vecteurs (dont la somme est nulle) sont ensuite triés par angle croissant, puis les points en position convexe sont obtenus de proche en proche en ajoutant chacun des vecteurs v_i. Cette méthode tend à générer des points proches d'un cercle, chaque angle et chaque longueur entre deux points consécutifs suivant une loi normale.

Ex :
gengraph cycle 25 -xy convex -visu
gengraph dtheta 100 6 -xy convex -visu

L'ordre des sommets peut être modifié par certaines options (voir la remarque à propos de -xy disk).

-xy polygon <p>

Génère des points aléatoires uniformément dans un polygone convexe régulier à p≥3 côtés inscrit dans le cercle de centre (0 ; 0) et de rayon 1 de sorte qu'un des côtés du polygone soit vertical. Les sommets ne sont pas spécifiquement ordonnés. Pour une distribution uniforme dans un disque, soit lorsque p=+∞, utiliser -xy disk. L'option pour p=4 est similaire à -xy unif, mais fait la distribution dans le carré [-c ; +c] × [-c ; +c] où c = cos(𝜋/4) = ½√2 ≃ 0,707… au lieu du carré [0 ; 1]².

-xy ratio <r>

Modifie les distributions de points faisant intervenir une forme de largeur 1 et de hauteur r, comme : -xy unif, -xy circle, -xy cycle, -xy convex, -xy disk, -xy seed. La valeur par défaut est r=1. Le réel r>0 est donc le ratio de la hauteur par la largeur de la forme. Par exemple, pour la distribution par défaut (-xy unif), les points seront aléatoires uniformes dans le rectangle [0 ; 1] × [0 ; r]. Si la forme est un cercle (-xy circle ou -xy disk), alors la forme devient une ellipse dont le rayon horizontal est 1 et le vertical r. Dans le cas de -xy seed, les graines sont alors générées dans le rectangle [0 ; 1] × [0 ; r]. r peut être une fraction de nombres décimaux, par exemple 2.5/4.

-xy surface <s>

Définit la signature s de la surface sur laquelle va être construit le graphe géométrique. La surface peut être orientable ou non, avec ou sans bord. Elle est représentée par un polygone convexe régulier inscrit dans un cercle de rayon 1 et dont les 2|s| côtés sont appariés. Cette option se charge également de générer des points aléatoirement uniformes sur la surface. La signature est un mot s sur l'alphabet {h,c,b} de longueur |s|=2g, où g est le genre de la surface, indiquant comment sont appariés les 4g côtés du polygone. Chaque côté est apparié avec le côté +2 (le suivant du suivant) ou le côté -2 selon l'une des trois coutures suivantes :

La caractéristique d'Euler de la surface (ou sa courbure) vaut 2-|s| = 2-2g. Certaines signatures ont des synonymes : par exemple, -xy surface torus est synonyme de -xy surface hh. Les synonymes sont listés dans les exemples ci-dessous.

Ex :
-xy surface bb (ou plane ou square)  → plan réel
-xy surface hb (ou cylinder) ....... → cylindre
-xy surface cb (ou mobius) ......... → ruban de Möbius
-xy surface hh (ou torus) .......... → tore
-xy surface ch (ou klein) .......... → bouteille de Klein
-xy surface cc (ou projective) ..... → plan projectif
-xy surface hhhh ................... → double tore

Cette option active également -xy polygon 4g et -xy ratio 1 pour générer des points aléatoires uniformément sur la surface.

-xy round <p>

Arrondit les coordonnées à 10^-p près. Il faut que p soit un entier < DBL_DIG (la précision du type double en C), soit p<15 en général. Donc p=0 arrondi à l'entier le plus proche. Cet opérateur est appliqué après -xy box. Il sert aussi à préciser le nombre de décimales à afficher pour l'option -format xy (par défaut p=6). Par exemple, la combinaison -xy box 100 100 -xy round -1 permet d'avoir des coordonnées multiples de 10.

-xy unique

Supprime les sommets en double, correspondant aux mêmes positions. Cela peut être utile lorsqu'on utilise -xy round par exemple. Cette opération est appliquée après toutes les autres, notamment après -xy box et -xy round. Ceci est réalisé à l'aide d'un tri des points, l'ordre n'est donc pas préservé.

-xy none

Supprime toutes les données géométriques de la requête. Pour une classe de graphes géométriques, les données géométriques par défaut seront néanmoins utilisées. Voir aussi -view pos.

-memop [variant <v>] <mode> [<paramètre>]...

Opération en mémoire : génère le graphe en le stockant sous la forme d'une liste d'adjacence (comme avec -gen[c]), et lui applique une opération afin de produire un autre graphe. Le graphe obtenu prend la place du graphe d'origine dans la pile. Pour conserver le graphe d'origine, il faut utiliser par exemple -genc -dup avant -memop. Le graphe obtenu peut être orienté ou non, et les boucles y sont autorisées par défaut (-loop 1). Il est mis en mode « initialisation seulement » comme avec -genc (utiliser -gen pour repasser en mode normal).

Le paramètre v permet de contrôler certaines fonctionnalités des opérations, la valeur par défaut étant v=0.

-memop simplify

Graphe simplifié, c'est-à-dire dans lequel on a fusionné les arêtes parallèles (arêtes reliant le même couple de sommets). La suppression des boucles dépend du paramètre -loop (suppression par défaut avec un graphe non orienté, sinon il faut utiliser -loop 0). Aussi, les arêtes sont triées.

Bien entendu, cet algorithme n'a pas d'intérêt avec le mode de génération par matrice qui est le mode par défaut (voir -fast) puisque celui-ci ne peut pas générer d'arêtes parallèles. Cet algorithme est à combiner avec les autres modes.

Le procédé consiste à parcourir la liste d'adjacence triée du graphe.

-memop maincc

Composante connexe ayant le plus grand nombre de sommets.

L'opération -op maincc est la successeuse de cette option.

-memop subdiv <n>

Subdivision uniforme du graphe telle que chaque arête possède n nouveaux sommets. Les variantes suivantes sont possibles (-memop variant <v> subdiv <n>), avec m le nombre d'arêtes du graphe initial :

Si n<0, alors c'est équivalent à mettre |n·m| comme paramètre.

Ex :
gengraph clique 4 -memop subdiv 30 -visu
gengraph binary 4 -memop variant 2 subdiv -2 -visu

-memop prune <d>

Sous-graphe obtenu après suppression récursive de tous les sommets de degré ≤ d.

Ex :
gengraph mesh 10 10 -delv .3 -memop prune 1 -visu

-memop linegraph

Graphe ligne (line graph) dit aussi graphe adjoint.

L'opération -op line-graph devrait succéder à cette option, cependant -memop linegraph est pour l'instant plus efficace pour la génération par liste.

-memop invlinegraph

Graphe racine (root graph) dont le graphe est adjoint (voir -op line-graph), s'il y en a un et un seul — sans quoi un graphe vide sera remis. L'algorithme ne prend en charge que les graphes simples non orientés.

La fonction utilise l'algorithme ILIGRA, en O(n+m) où n est le nombre de sommets du graphe à traiter et m est son nombre d'arêtes.

Une variante (-memop variant 1) permet d'exécuter la fonction sans vérifier que le graphe a bien un et un seul graphe racine, ce qui permet de baisser sa complexité à O(n). Un graphe sera alors fourni en sortie dans tous les cas (et donc même si le graphe en entrée n'est pas un graphe adjoint).

Le triangle est le seul graphe adjoint à avoir plusieurs graphes racines : lui-même et la griffe (claw). Les graphes ayant un seul graphe racine ont notamment la propriété de ne pas contenir la griffe comme sous-graphe induit.

À FINIR : pour l'heure, la fonctionnalité traite correctement un certain nombre de cas. Pour d'autres, elle risque de fournir un résultat incomplet voire incorrect, auquel cas un message indique que le cas n'est pas pris en charge.

-check [variant <v>] <mode> [<paramètre>]...

Génère le graphe en le stockant sous la forme d'une liste d'adjacence (comme avec -gen[c]), et lui applique un algorithme. Avec la plupart des options de cette section, le graphe est affiché sur la sortie standard au moment de sa génération, ce qui peut être évité avec -format no. Cette option consomme le graphe ; pour le conserver, il faut utiliser -gen[c] -dup au préalable.

Le paramètre v permet de contrôler certaines fonctionnalités des algorithmes, la valeur par défaut étant v=0. Par exemple, -check variant 1 routing cluster -1 calcule une variante du schéma de routage cluster.

Certaines options absorbent le graphe au sommet de la pile afin de s'en servir comme paramètre. Il est alors lui aussi généré (sans jamais être affiché), et l'algorithme est appliqué sur le graphe qui se trouvait en dessous.

Avant GenGraph v6.0, les options de -memop étaient implémentées comme des options de -check, affichant le résultat au format simple sans prendre en compte d'autre option que -width. Cette fonctionnalité demeure disponible.

Certaines options -check font redondance avec la combinaison -prop ... -print-prop, mais affichent davantage d'informations, par exemple le nombre de tests effectués. Aussi, lorsqu'il n'y a pas d'option -check de même nom, -check <propriété> est un alias pour -prop <propriété> -print-prop -output -, afin de conserver certaines options -check datant d'avant GenGraph v6.0.

-check info

Affiche quelques caractéristiques du graphe, après avoir effectué un tri puis un parcours de sa liste d'adjacence. Indique, par exemple, si le graphe est orienté, s'il contient des boucles, des multi-arêtes, etc. Le graphe lui-même n'est pas affiché. Indique aussi l'occupation mémoire du graphe, le temps de génération ou de chargement et le temps de parcours.

-check bfs <s>

Effectue un parcours en largeur d'abord sur le graphe depuis le sommet s. La distribution des distances depuis s est affichée, ainsi que l'arborescence (-1 indique que le sommet n'a pas de père). La longueur du plus petit cycle passant par s est aussi donnée. Elle vaut -1 s'il n'existe pas.

-check bellman <s>

Calcule les plus courts chemins depuis le sommet s par l'algorithme de Bellman-Ford. Si le graphe est géométrique, le poids de chaque arête correspond à la distance euclidienne entre ses extrémités, sinon il vaut 1 et le résultat sera similaire à un BFS. Dans le cas géométrique, l'étirement maximum depuis s est calculé, ainsi qu'un chemin le réalisant. L'implémentation à l'aide d'une file prend un temps linéaire en pratique.

-check stretch

Calcule, comme -check bellman <s>, l'étirement d'un graphe géométrique depuis chaque source s. On affiche une source atteignant l'étirement maximum, mais aussi une source atteignant l'étirement minimum, ainsi qu'un chemin réalisant ces étirements. Utilisez l'option -format no pour ne pas avoir l'affichage de la génération du graphe.

-check volm

Calcule la distribution du volume monotone des sommets. Le volume monotone d'un sommet u est le nombre d'arcs du sous-graphe des sommets accessibles depuis u dans le graphe où seuls les arcs u->v avec u<v ont été gardés. Cette mesure dépend de la numérotation des sommets. À utiliser en combinaison avec l'option -permute.

-check ball <r>

Calcule la distribution du nombre de sommets des boules fermées de rayon r des sommets.

Ex :
gengraph tree 1000 -format no -check ball 3

-check ncc
-check connected

Donne le nombre de composantes connexes, leur taille s'il y en a plusieurs, ainsi que le nombre de points d'articulation du graphe. Ces informations sont aussi affichées avec -check dfs 0.

-check dfs <s>

Effectue un parcours en profondeur d'abord de toutes les composantes connexes du graphe généré depuis le sommet s. Complète l'affichage de -check ncc en affichant en plus l'arborescence (-1 indique une racine) ainsi que la distribution de profondeur des sommets.

-check deg
-check edge[s]

Affiche la distribution des degrés et le nombre d'arêtes du graphe.

-check degenerate

Donne la dégénérescence du graphe, ainsi que l'ordre d'élimination correspondant des sommets.

-check gcolor

Donne une borne supérieure sur le nombre chromatique du graphe en utilisant l'heuristique du degré minimum.

-check kcolor <k>

Donne une k-coloration du graphe (et la couleur pour chaque sommet), si c'est possible. Pour cela, une recherche exhaustive de toutes les k-colorations est effectuée. Le temps est raisonnable si k=3 et n<20.

-check kcolorsat <k>

Donne une formulation SAT de la k-coloration du graphe. Il s'agit de la formulation multi-valuée classique, un sommet pouvant avoir plusieurs couleurs sans que cela nuise à la validité du résultat. Les contraintes sont décrites au format Dimacs CNF. On peut alors envoyer le résultat à un solveur SAT comme MiniSat ou Glucose. Le graphe n'est pas affiché, et donc -format no n'est pas nécessaire.

Ex :
gengraph linial 6 3 -check kcolorsat 3 | glucose -model

-check kindepsat <k>

Donne une formulation SAT d'un ensemble indépendant de taille k du graphe. Les variables i=1 à n indiquent si le sommet numéroté i-1 est dans la solution ou pas. Les contraintes sont décrites au format Dimacs CNF. On peut alors envoyer le résultat à un solveur SAT comme MiniSat ou Glucose. Le graphe n'est pas affiché, et donc -format no n'est pas nécessaire.

Pour le problème clique de taille k, il suffit de chercher un ensemble indépendant de taille k pour le complément du graphe. Et pour le problème « vertex cover » de taille k, c'est un ensemble indépendant de taille n-k sur le complémentaire qu'il suffit de chercher.

-check ps1
-check ps1b
-check ps1c
-check ps1x <n> <u_1> <v_1> … <u_n> <v_n>

Applique le test ps1 ou l'une de ses variantes (voir -test ps1 pour plus de détails sur ce test). Affiche aussi le nombre de tests réalisés (nombre de paires de sommets et de chemins testés).

-check paths <x> <y>

Liste tous les chemins simples entre les sommets x et y. N'affiche rien si x et y ne sont pas connectés. L'ordre est défini suivant le premier plus court chemin dans l'ordre des sommets depuis le sommet x.

-check iso

Absorbe un graphe H et cherche si le graphe G est isomorphe à H. Si oui, l'isomorphisme de G à H est donné. Le nombre de tests affiché est le nombre de fois où les graphes ont été comparés, la comparaison prenant un temps linéaire en la taille des graphes. Plus les graphes sont symétriques (comme un cycle ou un hypercube), plus le nombre de tests sera important.

Ex :
gengraph linialc 4 2 linial 4 2 -check iso

Cet exemple exécute exactement 524 209 tests (ce qui se fait en moins de 0"05), pour un graphe 4-régulier avec 12 sommets. Le nombre de tests monte à 731 767 si on inverse l'ordre des deux graphes.

Tester l'isomorphisme entre deux cycles de 8 sommets étiquetés aléatoirement prend environ 4 000 tests, et entre deux cycles de 12 sommets, 30 millions de tests soit 1" environ. Pour deux arbres à 75 sommets (aléatoires mais isomorphes), moins de 20 tests suffisent. En revanche, le test pour des graphes arêtes et sommets transitifs à 16 sommets, comme gpetersen 8 3 et haar 133, est hors de portée.

-check sub
-check span

Absorbe un graphe H et cherche si le graphe G est un sous-graphe couvrant de H (donc avec le même nombre de sommets). S'ils ont le même nombre d'arêtes, le test est équivalent à l'isomorphisme (-check iso). Le nombre de tests est le nombre total de fois où deux graphes sont comparés. On peut tester si H est hamiltonien en prenant pour G un cycle.

Tester un cycle de longueur 12 dans une grille 3×4 prend jusqu'à environ 32 millions de tests (parfois bien moins), soit au plus 10".

-check isub

Absorbe un graphe H et cherche si le graphe G est un sous-graphe induit de H. Contrairement à l'option -check sub, G et H n'ont pas forcément le même nombre de sommets.

-check minor

Absorbe un graphe H et cherche si le graphe G contient H comme mineur. Les graphes peuvent être non connexes. S'ils ont le même nombre de sommets, le test est équivalent à celui du sous-graphe (-check sub). Dans le cas positif, un modèle de H dans G est fourni. L'exemple ci-dessous teste si le graphe H = cube est un mineur de G = K_{3,7}. La réponse est non, après 2 729 118 tests en 16" environ.

Ex :
gengraph bipartite 3 7 cube -check minor

Le principe consiste à contracter des arêtes de G, de toutes les manières possibles, et à tester si H est un sous-graphe du graphe contracté. Le nombre de tests affichés est le nombre de contractions plus le nombre total de tests réalisés par les tests de sous-graphe. Pour H=K₄ il est préférable d'utiliser -check twdeg qui donne < 3 ssi le graphe ne contient pas K₄ comme mineur.

-check twdeg

Donne une borne supérieure et inférieure sur la largeur arborescente (treewidth) du graphe. Pour la borne supérieure, on utilise l'heuristique du sommet de degré minimum que l'on supprime et dont on complète le voisinage par une clique. En cas d'égalité (même degré), on sélectionne le sommet auquel il faut rajouter le moins d'arêtes. La borne inférieure qui est donnée provient de la dégénérescence. La treewidth est exacte si 0, 1 ou 2 est retourné. L'algorithme est en O(n²).

-check tw

Calcule la largeur arborescente (treewidth) du graphe en analysant tous les ordres d'éliminations. La complexité est donc en n!. Il ne faut l'utiliser que si le nombre de sommets est < 13.

Ex :
gengraph random 12 .5 -check tw -chrono

Cet exemple donne 5 en environ 750 millions de tests. Parfois, l'utilisation de -permute peut accélérer le traitement, car partir d'un ordre d'élimination déjà bon permet d'éliminer rapidement beaucoup d'ordres possibles.

-check clique

Liste toutes les cliques maximales en utilisant l'algorithme de Bron–Kerbosch.

Une clique est maximale lorsqu'elle n'est pas incluse dans une clique plus grande. -prop clique donne directement la taille de la plus grande clique (dite clique maximum).

-check routing [hash <h>] [scenario [nomem] <s>] <schéma> [<paramètre>]...

Construit les tables de routage pour le graphe selon le schéma de routage schéma, ce schéma pouvant comporter des paramètres spécifiques. La sortie consiste en statistiques sur les tables (taille, temps de calcul) et le graphe. L'option scenario permet en plus de tester certains types de routage (s) sur le graphe et d'afficher des statistiques sur les longueurs de routes générées (dont l'étirement). L'option hash permet de préciser la fonction de hachage (h) appliquée le cas échéant aux sommets souvent utilisés dans les schémas de type « name-independent ». Le graphe doit être connexe et comporter au moins une arête, propriétés qui sont toujours testées.

Ex :
gengraph -permute rplg 200 2.3 -op maincc -check routing scenario all cluster -1

L'option nomem après scenario permet d'optimiser la mémoire en ne stockant pas les distances calculées pour établir l'étirement (par défaut elles le sont). En contrepartie le temps de calcul est allongé. Cela peut avoir un intérêt si le graphe est très grand (n ≃ 1 000 000 sommets) et qu'un scénario comme pair -1000 est testé. Les scénarii possibles sont (n=nombre de sommets du graphe) :

Les fonctions de hachage h:[0,n[->[0,k[ possibles (shuffle et mod atteignent le nombre de collisions minimum de ⎡n/k⎤) sont :

Le graphe n'est pas affiché avec ces options.

-check routing cluster <k>

Schéma de routage name-independent cluster de paramètre k. Un sommet de degré maximum est choisi comme « centre », puis k-1 de ses voisins de plus hauts degrés sont choisis pour former un cluster de taille au plus k. Un arbre BFS est enraciné depuis le centre. Chaque sommet possède une boule par rayon croissant qui s'arrête avant de toucher un sommet du cluster. On route de u vers v d'abord dans la boule de u. Sinon on va dans le cluster pour chercher un sommet du cluster responsable du hash de v. Une fois atteint on route selon l'arbre BFS ou selon un plus court chemin si la distance à la destination est ≤ log n / log log n. Les sommets ayant un voisin dans le cluster et qui ne sont pas eux-mêmes dans le cluster possèdent dans leur table tout leur voisinage. Les boules sont optimisées par l'usage d'un voisin par défaut.

Si k=-1, alors k est initialisé à ⎡√n⎤. Si k=-2 il est initialisé à n si bien que le cluster est fixé à tout le voisinage du centre. Dans tous les cas, l'étirement est toujours ≤ 5. Il est même ≤ 3 si k=1. La taille des tables est réduite dans le cas de graphes power-law (comme RPLG).

Il existe plusieurs variantes (-check variant <v>) où chacun des bits de v mis à 1 est interprété comme suit (pour activer les bits désirés, il faut faire la somme des valeurs entre crochets) :

-check routing dcr <k>

Schéma de routage name-independent dcr de paramètre k>0 représentant le nombre de couleurs. C'est une simplification du schéma « agmnt ». L'étirement est toujours ≤ 5 et le nombre d'entrées des tables est en moyenne f(k,n) = 2n/k + (k-1)·(H(k)+1) où H(k) ~ ln(k)+0.577… est le k-ième nombre harmonique. Le principe du schéma est le suivant. Chaque sommet possède une couleur, un entier aléatoire de [0,k[, les sommets landmarks étant ceux de couleur 0. Les boules de voisinage des sommets sont définies par volume comme la plus petite boule contenant au moins chacune des couleurs (ou tous les sommets si une couleur n'est pas représentée), les sommets du dernier niveau étant ordonnés par identifiant croissant. Le routage s→t s'effectue selon un plus court chemin si t est dans la boule de s ou si t est un landmark. Sinon, on route vers le sommet w de la boule de s dont la couleur est égale au hash de t, une valeur aussi dans [0,k[. Puis le routage w→t s'effectue dans l'arbre BFS enraciné dans le plus proche landmark de s ou de t, celui minimisant la distance de w à t.

Si k=-1, alors k est initialisé à sa valeur optimale théorique, celle qui minimise le nombre moyen d'entrées f(k,n), valeur calculée numériquement et qui vaut environ k ≃ √(n/ln(n))/2, ce qui donne environ 2√(n·ln(n·ln(n))) entrées en moyenne. Si k=-2, le nombre de couleurs est initialisé à n. Les valeurs de k>n sont possibles, il s'agit alors d'un routage de plus courts chemins comme pour le cas k=n ou k=1. Il existe une variante (-check variant 1) lorsque k>1 qui a pour effet de choisir les landmarks comme les sommets de plus haut degré. Plus précisément, les ⎡n/k⎤ sommets de plus haut degré sont coloriés 0 et les autres coloriés aléatoirement dans [1,k[. Dans cette variante, la borne sur l'étirement est toujours garantie mais plus sur le nombre maximum d'entrées. Cependant, pour certains graphes, l'étirement moyen est amélioré.

-check routing agmnt <k>

Schéma de routage name-independent dit « agmnt » du nom de ses auteurs Abraham et al. (2008). C'est la version originale du schéma « dcr » qui diffère par l'algorithme de routage. Comme dans « dcr », le routage s→t s'effectue directement vers t si t est dans la boule de s ou est un landmark. Sinon, vers le sommet w de la boule de s dont la couleur est égale au hash de t. Le routage w→t s'effectue suivant la meilleure des options suivantes : router via un arbre BFS d'un des landmarks ; ou bien router via un arbre couvrant la boule d'un sommet s' contenant à la fois w et un sommet x voisin d'un sommet y contenu dans la boule de t (les boules s' et de t, si elles existent, sont dites « contiguës via l'arête x-y »). L'étirement est toujours ≤ 3 et les tables ont le même nombre d'entrées que « dcr », bien que plus complexes. Le temps de calcul des tables est plus important que pour « dcr ». Toutes les variantes de « dcr » (-check variant <v>, k<0) s'appliquent aussi à « agmnt ».

-check routing tzrplg <t>

Schéma de routage étiqueté inspiré de celui de Thorup & Zwick (2001) optimisé pour les Random Power-Law Graphs (voir prlg) de paramètre réel t (power-law exponent) et proposé par Sommer et al. (2012). L'étirement est toujours ≤ 5. Les valeurs de t entre ]0,1.5] sont interdites. Le schéma utilise des sommets landmarks où des arbres BFS sont enracinés, ainsi que des boules (de voisinage) définies par rayon croissant qui s'arrête avant de toucher un landmark. Le routage s'effectue alors en priorité via les boules ou alors via le landmark le plus proche de la destination (sans raccourci), information précisée dans l'étiquette de la destination. Les landmarks sont les sommets de plus haut degré. Par défaut, leur nombre vaut :

Avec -check variant 1 et t>1.5, alors les landmarks sont tous les sommets de degré > n^1/(2t-3). Avec -check variant 2 et t>0, alors les landmarks sont t sommets choisis aléatoirement. L'étirement est ≤ 3 si un seul landmark est choisi.

-check routing hdlbr <k>

Schéma de routage name-independent HDLBR selon Tang et al. (2013) avec k>0 landmarks qui sont les sommets de plus haut degré. Si k<0, alors k est initialisé à ⎡√n⎤. Chaque sommet qui n'est pas un landmark possède une boule dont le rayon est juste inférieur au plus proche landmark. Chaque sommet possède sa boule inverse (qui peut être vide), définie comme l'ensemble des sommets le contenant dans leur boule. Chaque landmark a une couleur unique. On route directement de u à v si v est dans la boule de u, la boule inverse de u, ou si v est un landmark. Sinon, on route vers le landmark (selon un plus court chemin) dont la couleur vaut le hash de v. De là, on route suivant un plus court chemin vers le plus proche landmark de v, l(v). On utilise ensuite le next-hop de l(v) vers v, un sommet nécessairement contenant v dans sa boule inverse. À chaque étape du routage, si v est dans la boule ou boule inverse du sommet courant, on route directement vers celui-ci. La longueur de route entre u et v est au plus 2d(u,v)+2r, où r est la distance maximum entre deux landmarks. La valeur de r est bornée par une constante pour k ≃ √n et pour les Random Power-Law Graphs (voir rplg).

-check routing bc <k>

Schéma de routage étiqueté selon Brady-Cowen (2006). L'étirement est additif ≤ 2k, et donc multiplicativement ≤ 2k+1. En particulier, si k=0, il s'agit d'un routage de plus court chemin. Il est adapté aux Power-Law Random Graphs (voir plrg). Le principe est le suivant : on construit un arbre BFS (=T) enraciné dans un sommet (=r) de plus haut degré. Le cœur (=C) est la boule de rayon k depuis r. On construit une liste (=L) de BFS couvrant G ainsi qu'une forêt (=H) de BFS de G comme suit. Au départ, L={T}, et H est la forêt T\C. Puis, pour chaque arête {u,v} de G\C\T, on vérifie si l'ajout de {u,v} à H crée un cycle ou pas. Si c'est non, on met à jour la forêt H en lui ajoutant {u,v}. Si c'est oui, on calcule un BFS de G de racine u (ou v) qu'on ajoute à L. Une fois le calcul de H terminé, on calcule une forêt BFS couvrante de H qu'on ajoute à L. L'algorithme de routage de u à v consiste simplement à router dans l'arbre de L qui minimise la distance de u à v.

-gen[c]

Lance la génération du graphe. Sa liste d'adjacence est alors stockée en mémoire (requiert un espace en O(n+m)), et il est remplacé dans la pile par un graphe load déjà chargé. Les attributs -directed et -loop sont conservés dans la nouvelle requête.

Avec -genc, le graphe produit est mis en mode « initialisation seulement », comme avec loadc. Cela permet par la suite de lancer un algorithme dessus avec -check ou -memop, sans repasser par la phase de génération du graphe. De nombreuses options (entre autres -not, -permute, -dele, -delv) sont alors indisponibles pour le graphe. Cependant, s'il est consommé par une instruction de rendu (telle que -output), y compris la fin du programme, alors le mode « génération par liste » est activé (comme avec -gen -fast).

-gen peut être appliqué sur un graphe en mode « initialisation seulement » pour permettre à celui-ci d'être réutilisé normalement.

Ex :
gengraph random 50 .02 -genc -dup -memop maincc

Cet exemple génère un graphe aléatoire à 50 sommets. Il est généré une fois, puis dupliqué de sorte qu'il en existe deux instances. La seconde instance est consommée par l'algorithme -memop maincc qui extrait la principale composante connexe du graphe. À la fin, se trouvent dans la pile cette composante connexe ainsi que le graphe d'origine, qui sont donc affichés comme un groupe sur la sortie standard. De cette manière, la matrice d'adjacence du graphe d'origine n'est parcourue entièrement qu'une seule fois : au moment de la génération avec -genc, les autres parcours (causés par -dup, -memop maincc et l'affichage final) travaillant tous sur la liste d'adjacence.

-print-prop

Affiche la valeur définie préalablement avec -prop pour le graphe au sommet de la pile, sans le dépiler. Le graphe est préalablement généré si nécessaire, comme avec -genc. Le nom de la propriété est affiché, ainsi que l'identifiant du graphe (-id) s'il en a un.

Ex :
gengraph … @1 -prop size -print-prop -discard -test true -while 1
gengraph … -prop … -sort @1 -print-prop -discard -n-times 1 10

Le premier exemple affiche le nombre d'arêtes de chaque graphe. Le second exemple permet d'avoir les dix valeurs maximum pour la propriété, en sondant tous les graphes de la pile.

-print-test

Affiche le résultat du test préalablement défini avec -test, dans le même style que -print-prop.

-id <id>

Donne au graphe l'identifiant id, qui doit être un entier positif. Plusieurs graphes peuvent avoir le même identifiant, mais alors il est impossible de les distinguer, ou bien le graphe le plus proche du sommet de la pile masque les autres.

-discard

Supprime le graphe au sommet de la pile.

-dup

Duplique le graphe au sommet de la pile.

NB : le graphe n'étant le plus souvent pas encore généré, c'est généralement juste une requête qui est dupliquée. Les graphes finaux peuvent être différents selon la génération aléatoire. L'utilisation de l'option -seed au moment de la génération, ou de l'option -gen avant -dup, peuvent permettre d'éviter cette différence.

-output <fichier>

Écrit le graphe dans fichier et le dépile. fichier peut être - pour désigner la sortie standard.

-visu-as <fichier>
-visu

Enregistre le graphe dans fichier et essaie de l'ouvrir. Le format est forcément déterminé par l'extension comme avec -format auto.

La variable d'environnement FILE_OPENER peut être définie pour déterminer le programme auquel fournir le chemin vers le fichier une fois qu'il est écrit.

Avec -visu, le nom du fichier est déterminé par la variable d'environnement GENGRAPH_VISU, ou par défaut gg-visu.pdf.

GROUPES DE REQUÊTES

La pile de requêtes peut être divisée en plusieurs groupes de requêtes. Concrètement, ces groupes sont délimités par des séparateurs au sein de la pile, placés soit par une option comme -group soit par un groupe de graphes comme load+. En l'absence de séparateur, la pile entière constitue un groupe. Les séparateurs sont automatiquement supprimés lorsqu'un graphe du groupe précédent est consommé, avant quoi un groupe de taille 0 peut subsister au sommet de la pile.

Les options de cette section agissent sur le groupe au sommet de la pile (les options des autres sections ignorent les groupes). Si un groupe est consommé, cela signifie que son séparateur est supprimé, et le groupe précédent se trouve alors au sommet de la pile.

-group

Place un séparateur au sommet de la pile, créant un groupe de taille nulle.

-group-n <n>

Groupe les n graphes au sommet de la pile. Ils doivent tous être préalablement dans le même groupe.

-ungroup

Supprime le dernier séparateur, de sorte à concaténer le dernier et l'avant-dernier groupe. S'il n'y a qu'un seul groupe, cette option est simplement sans effet.

-forget-ids

Supprime les identifiants de tous les graphes de la pile, de sorte qu'ils soient regénérés à partir de zéro lors d'un affichage de groupe (-output-group).

-shift-ids <s>

Ajoute l'entier s à tous les identifiants du groupe. s peut être négatif ; les identifiants inférieurs à −s sont éliminés.

-dup-group

Crée un groupe formé des mêmes graphes (sans les générer, voir -dup) que le groupe au sommet de la pile.

-extract

Place au sommet de la pile le premier graphe du groupe pour lequel le test défini avec -test est vrai, en commençant l'analyse à partir du sommet de la pile. Si aucun graphe ne correspond, c'est une erreur fatale.

-extract-all

Place dans un groupe au sommet de la pile tous les graphes du groupe pour lesquels le test défini avec -test est vrai, en préservant l'ordre relatif des graphes dans les deux groupes.

-filter

Supprime tous les graphes du groupe pour lesquels le test défini avec -test est faux.

-sort[-inv]

Trie les graphes du groupe selon la valeur préalablement définie avec -prop. Au sommet de la pile se trouvera le graphe ayant la plus grande valeur (-sort) ou la plus petite (-sort-inv).

-prop stack -sort-inv permet de renverser la pile. Cependant, n'oubliez pas que -prop stack n'implique pas -gen. Ainsi, par exemple, il est inutile de renverser une dizaine de graphes random utilisant tous les mêmes valeurs de paramètres si on ne les a pas générés au préalable.

-output-union-d <fichier>

Écrit le groupe de graphes dans fichier, en augmentant chaque fois les numéros de sommets de sorte à obtenir une union disjointe de graphes. Pour l'instant, cela n'a d'intérêt qu'avec les formats simple et list (voir -format). Le groupe est consommé.

Le même résultat peut être obtenu avec -op union-d -output fichier, cependant -output-union-d a l'avantage de consommer les graphes un par un sans les assembler dans un graphe final, ce qui est plus économe en mémoire, et surtout beaucoup plus économe en temps si le mode de génération par matrice est utilisé.

-output-group <fichier>

Écrit le groupe de graphes dans fichier sous la forme d'un groupe, c'est-à-dire précédés de leur identifiant entre crochets. Avec le format simple (-format), les graphes pourront être chargés par la suite avec load ou load+. Les identifiants non définis sont remplacés par le premier identifiant libre dans le groupe.

OPÉRATIONS PARESSEUSES

Ces options placent sur la pile une opération, qui fonctionne comme une requête de graphe, qui a absorbé les graphes au sommet de la pile. Le nombre de graphes absorbés, s'il n'est pas indiqué explicitement dans la description de l'opération, est de 1. Il peut aussi s'agir du groupe au sommet de la pile (voir GROUPES DE REQUÊTES). Ces graphes sont tout bonnement extraits de la pile pour devenir les paramètres de l'opération. La fonction de l'opération utilise les fonctions d'adjacence de ces graphes.

Certaines options ayant été appliquées aux graphes absorbés sont ignorées (les mêmes sont interdites en mode « initialisation seulement », voir -fast). Si c'est le cas, un avertissement le signale. Pour régler le problème, il faut commencer par générer le graphe à absorber avec -gen. Aussi, le caractère orienté ou non orienté (-[un]directed) est déterminé par le graphe opération. Plusieurs opérations peuvent être enchainées, et le paramètre de la requête qui est encore sur la pile prime.

Certaines opérations ont des variantes -fast, qui ne fonctionneront que si les graphes absorbés en ont tous également. -gen peut être utilisé sur les graphes n'ayant pas de variante -fast pour profiter de la variante -fast de l'opération. Quel que soit le mode de génération, certaines opérations sondent toutes les arêtes des graphes absorbés avant de produire la moindre arête.

-op not

Complémentaire simple (c-à-d sans boucles), comme avec -not -loop 0.

-op not-wl

Complémentaire autorisant les boucles, comme avec -not. En particulier, si le graphe absorbé n'a aucune boucle, chaque sommet du graphe en aura une. Avec un graphe non orienté, on ne les verra qu'en utilisant -loop 1.

« wl » dans le nom signifie « with loops ».

-op del-e <p>

Suppression de chaque arête avec une probabilité p.

-op del-v <p>

Suppression de chaque sommet avec une probabilité p, ou de −p sommets si p est un entier négatif. Les arêtes incidentes aux sommets supprimés sont également supprimées.

En mode de génération par matrice (non -fast), les tests concernant les sommets supprimés ne sont alors pas effectués, ce qui rend la génération plus rapide.

-op star <n>

Ajout de sommets pendants (c-à-d de degré 1) aux sommets du graphe absorbé. Si le graphe est orienté, les nouveaux sommets recevront un arc entrant seulement.

Avec -label 1, les nouveaux sommets portent le nom de leur voisin précédé de « + ».

Voir aussi star.

-op apex <n>

Ajout de |n| sommets universels c-à-d connectés à tous les sommets du graphe. Si n>0, les sommets ajoutés formeront une clique, sinon ils seront disjoints.

Si le graphe est orienté, les sommets ajoutés recevront des arcs entrants seulement. Si n>0, l'arc entre deux des sommets ajoutés i et j, pour i<j, va toujours de i vers j.

Avec -label 1, les nouveaux sommets sont numérotés à partir de 0 après un signe « + ».

-op half

Graphe ne gardant de la matrice d'adjacence que le triangle supérieur, c'est-à-dire que toutes les adjacences i->j avec i>j sont supprimées. Cela n'a normalement d'effet qu'avec les graphes orientés, aussi cette opération est -directed par défaut.

-op transpose

Graphe transposé, c'est-à-dire avec le sens de tous les arcs inversé. Cela n'est bien entendu utile qu'avec les graphes orientés, c'est pourquoi cette opération est -directed par défaut.

-op maincc

Composante connexe principale du graphe, c'est-à-dire celle qui comporte le plus grand nombre de sommets. S'il y en a plusieurs, celles ayant les numéros de sommet les plus grands sont ignorées.

Si le graphe absorbé ne nomme pas lui-même ses sommets (-label 1), cette opération leur donne comme nom leur identifiant dans le graphe absorbé.

-op accessible <u_1> … <u_n> .

Sous-graphe accessible depuis au moins un des sommets dont l'identifiant se trouve dans l'ensemble {u_1,…,u_n}. Dans un graphe non orienté, il s'agit des composantes connexes contenant ces sommets.

Cette opération est réalisée en parcourant la liste d'adjacence du graphe absorbé. Ce dernier doit donc disposer d'une variante -fast ou, à défaut, être généré avec -gen.

Le nommage fonctionne comme avec -op maincc.

-op cc+

Graphes correspondant aux composantes connexes. Tout comme load+, il s'agit d'un groupe de graphes : le graphe absorbé sera remplacé sur la pile par le groupe des graphes correspondant à ses composantes connexes. L'algorithme est exécuté dès la lecture de cette instruction : les graphes sont immédiatement stockés en mémoire.

Actuellement, cette opération requiert que le graphe absorbé soit préalablement généré, par exemple avec -gen.

-op union

Union des graphes du groupe, c'est-à-dire que les sommets sont fusionnés de sorte que le graphe a autant de sommets que le graphe absorbé qui a le plus de sommets, et il y a une adjacence entre deux sommets si elle existe dans au moins un des graphes absorbés.

Les noms des sommets (-label 1) sont ceux du premier graphe absorbé qui a le plus de sommets.

-op union-d

Union disjointe des graphes du groupe, comme avec -output-union-d. Les graphes absorbés demeurent complètement disjoints.

Dans les cas où elle convient, -output-union-d est plus efficace, car :

-op union-de

Union des sommets et union disjointe des arêtes des graphes du groupe. La seule différence par rapport à -op union se trouve avec le mode de génération par liste, avec lequel les arêtes sont cumulées au lieu d'être fusionnées. Si deux sommets sont adjacents dans plusieurs graphes, ils seront donc reliés par plusieurs arêtes parallèles.

-op line-graph

Graphe ligne dit aussi graphe adjoint. Les arêtes deviennent les sommets, et sont connectées aux arêtes avec lesquelles elles avaient une extrémité en commun. Dans le graphe adjoint d'un graphe orienté, les arcs devenus sommets ont des arcs sortants vers les arcs sortants de leur sommet destination, c'est-à-dire qu'on obtient la transformation suivante :

1->2->3
(1,2)->(2,3)

L'algorithme utilisé est en O(n+m×d), avec n, m et d respectivement le nombre de sommets, le nombre d'arêtes et le degré sortant maximum du graphe à traiter.

Les noms des sommets (-label 1) sont composés des identifiants des extrémités des arêtes dans le graphe absorbé.

Cette opération est principalement prévue pour la génération par matrice. Pour la génération par liste, il vaut mieux utiliser -memop linegraph, car :

Voir aussi line-graph.

RÉGLAGES COMMUNS

Ces options ne touchent pas à la pile de requêtes. La plupart servent à paramétrer le comportement des options s'appliquant aux requêtes.

-seed <s>

Réinitialiser le générateur d'aléatoire avec la graine s, qui doit être un nombre entier positif. Cela donne la possibilité de retrouver une suite aléatoire.

Au lancement, GenGraph initialise son générateur avec une graine aléatoire produite par la technologie arc4random, en ne gardant que les 16 derniers bits afin d'obtenir une valeur (toujours inférieure à 65536) facile à recopier. Cette graine peut être affichée avec les options -header et -caption.

Si s est négatif, alors une graine aléatoire est générée à l'aide d'arc4random, et au maximum |s| bits de cette graine sont conservés. Si s vaut seulement -, tous les bits sont conservés.

Le générateur est réinitialisé lorsque l'option est lue sur la ligne de commande. Le comportement du programme peut donc être affecté par sa position parmi les paramètres.

-width <m>

Limite à m le nombre d'arêtes et de sommets isolés affichés par ligne. Cette option n'a pas de signification particulière en dehors des formats simple et DOT. Par exemple, -width 1 affiche une arête (ou un sommet isolé) par ligne. L'option -width 0 affiche tout sur une seule ligne. La valeur par défaut est 12.

-header

Affiche un préambule donnant certaines informations sur le graphe, sous forme de commentaire à la C++ (//). Par défaut aucun préambule n'est affiché. Les informations affichées sont :

Pour les formats simple et DOT, le nombre d'arêtes (et les degrés min et max) n'est pas déterminé avant l'affichage du graphe. Pour cette raison, ces nombres ne sont affichés qu'après le graphe. Pour n'avoir que les informations sur le graphe, utiliser -header avec l'option -format no. Voir aussi -check info.

-caption <titre>

Permet d'ajouter une légende à un graphe avec les formats graphiques. Il est possible d'afficher la graine de l'aléatoire avec le code %SEED.

Ex :
gengraph gabriel 30 -caption ex1 -visu
gengraph gabriel 30 -caption "Exemple 2" -visu
gengraph gabriel 30 -caption "graph with seed=%SEED" -visu

-label <b>

Active (b≠0) ou désactive (b=0, valeur par défaut) l'affichage du nom des sommets pour les formats simple et DOT. Les valeurs possibles de l'entier b sont b∈[-3,3]. Le signe de b ne détermine que la position des étiquettes dans les formats graphiques : au centre si b>0, à côté du sommet sinon.

Ex :
gengraph petersen -label 1 -width 1
gengraph petersen -label 1 -format dot | grep label
gengraph petersen -label 1 -dot len 2 -visu
gengraph gabriel 30 -view no pos -label 1 -visu
gengraph gabriel 30 -label -3 -dot scale 4 -xy round 2 -visu

Au format DOT, lorsque l'étiquette est dans le sommet (b>0), elle impose à celui-ci une taille minimale. On doit alors généralement utiliser -view vsize pour voir les différences de taille mises en place par -vsize.

-prop <propriété>

Définit la propriété utilisée pour les options -print-prop, -sort et -test prop. À l'heure actuelle, ces propriétés sont toutes des nombres entiers.

Certaines propriétés requièrent que le graphe soit chargé en mémoire pour être calculées, auquel cas la génération du graphe est implicitement déclenchée, comme avec -genc. Le graphe est alors placé en mode « initialisation seulement », ce qui empêche de lui appliquer la plupart des options, à moins de lui appliquer l'option -gen.

-prop prop

Propriété actuelle, définie avec -prop. Une instruction -prop prop est sans effet ; mais l'instruction -test prop permet d'utiliser la propriété actuelle.

-prop stack

Position du graphe dans la pile (à partir de 1). Pour le graphe au sommet de la pile, il s'agit aussi de la taille de la pile. C'est la propriété par défaut.

-prop id

Identifiant du graphe (voir -id).

-prop groups

Nombre de groupes dans la pile.

-prop group-size

Taille du groupe au sommet de la pile. Ce groupe peut être de taille 0, sinon c'est celui du graphe au sommet de la pile.

-prop order

Ordre du graphe, c'est-à-dire son nombre n de sommets.

-prop size

Taille du graphe, c'est-à-dire son nombre m d'arêtes.

-prop cc

Nombre de composantes connexes du graphe. Voir aussi -check ncc.

-prop deg[min|max]

Degré minimum ou maximum du graphe. Voir aussi -check deg.

-prop radius

Rayon du graphe, ou -1 si le graphe n'est pas connexe. Le rayon est la profondeur du plus petit arbre couvrant le graphe, c’est-à-dire la plus petite distance à laquelle se trouve un sommet de tous les autres.

-prop diameter

Diamètre du graphe, ou -1 si le graphe n'est pas connexe. Le diamètre est la profondeur du plus grand arbre couvrant le graphe obtenu par un parcours en largeur, c’est-à-dire la plus grande distance entre deux de ses sommets.

-prop degenerate

Dégénérécence du graphe. Voir aussi -check degenerate.

-prop gcolor

Nombre de couleurs obtenu selon l'heuristique du degré minimum. Voir aussi -check gcolor.

-prop girth

Maille du graphe, c'est-à-dire taille de son plus petit cycle, ou -1 si le graphe n'a pas de cycle. Elle n'est définie que pour les graphes orientés.

-prop cut-vertex

Nombre de points d'articulation du graphe. Un sommet est un point d'articulation si sa suppression augmente le nombre de composantes connexes.

-prop tw

Largeur arborescente (treewidth) du graphe.

Son calcul, lorsqu'il a lieu, est assez lent. Pour les petites valeurs de tw, des alternatives sont possibles (voir -check tw et -test tw2). Pour savoir si un graphe G a une largeur arborescente de 3, il suffit de vérifier si G contient l'un des 4 mineurs suivants :

gengraph clique 5 wagner prism 5 \
    hajos cycle 3 '-op union 2 \
  load G -test is-minor -filter

-prop hyper

Hyperbolicité du graphe. Il s'agit de la valeur (entière) maximum, sur tous les quadruplets de sommets {u,v,x,y}, de la différence des deux plus grandes sommes parmi les sommes de distances : uv+xy, ux+vy et uy+vx. La complexité est en O(n⁴).

-prop clique

Ordre de la plus grande clique du graphe. Voir aussi -check clique.

-test <test> [<paramètre>]...

Définit le test à utiliser pour les options -filter, -extract, -extract-all, -while et -print-test. Chaque test est une fonction booléenne prenant en paramètre une requête de graphe. Il peut être inversé avec -test not.

La plupart des tests requièrent que le graphe soit préalablement chargé ou généré (par exemple avec -gen[c]). Ainsi, si un graphe à tester n'est pas encore généré, alors il est généré comme si on lui avait appliqué l'option -genc.

Certains tests absorbent le graphe ou le groupe de graphes se trouvant au sommet de la pile afin de l'utiliser comme paramètre. Chaque graphe absorbé est immédiatement généré.

Certains tests demandent en paramètre un sélecteur de nombres entiers, notamment -test prop et -test <propriété>. Par exemple, -test id 5-8 -filter conduit à ne garder dans la pile que les graphes dont l'identifiant se situe entre 5 et 8. De manière générale, un sélecteur est soit + pour accepter toutes les valeurs, soit une suite de codes séparés par des , (interprétées comme « ou »), respectant l'un de ces formats (avec x et y entiers) :

Ex :
gengraph … -test order '5,7-13,>100' -filter
gengraph … -test order 5-10 -filter @1 \
  -prop order -print-prop -test true -while 1
gengraph … -test id 5,7 -filter

Le premier exemple conserve les graphes ayant un ordre n vérifiant soit n=5, soit 7 ≤ n ≤ 13, soit n>100. Le deuxième exemple affiche le nombre de sommets des graphes ayant entre 5 et 10 sommets. Le dernier exemple ne conserve que les graphes d'identifiant 5 ou 7. Notez que les symboles < et > doivent être échappés (par exemple avec des guillemets comme dans '>14') avec les interpréteurs de commandes les plus courants.

Il est possible de combiner plusieurs tests en notation polonaise inversée, à l'aide de -test and par exemple. À cette fin, une (petite) pile de tests est maintenue, ses éléments étant libérés lorsqu'elle déborde.

-test true

Toujours vrai (test par défaut). Avec -while, cela sert aussi à faire le saut tant qu'il reste des graphes dans la pile.

-test not

Contraire du test précédemment défini.

-test and

Si les deux tests précédemment définis sont vrais.

-test or

Si au moins l'un des deux tests précédemment définis est vrai.

-test xor

Si exactement un des deux tests précédemment définis est vrai.

-test random <p>

Vrai avec une probabilité p (entre 0 et 1).

-test prop <sélecteur>
-test <propriété> <sélecteur>

Présence, dans sélecteur, de la valeur de la propriété.

-test prop utilise la propriété qui a été définie précédemment avec -prop, en vigueur au moment de la mise en place du test. La deuxième variante permet de tester directement n'importe quelle propriété acceptée également par -prop.

-test same-id

Égalité entre l'identifiant du graphe et celui d'un graphe du groupe absorbé. Les graphes absorbés ne sont pas générés ; seul leur identifiant est conservé pour les tests.

Ex :
gengraph load+ F1 load+ F2 -test same-id -test not -filter

Cet exemple charge les graphes du fichier F1 et supprime ceux dont l'identifiant se trouve également dans F2.

-test iso

Existence d'un isomorphisme à un graphe du groupe absorbé. Ce test est très lent, voir -check iso.

-test unique

Existence d'un isomorphisme à un des graphes précédents dans le groupe de graphes. Ce test est très lent, voir -check iso.

-test has-minor
-test is-minor

Présence du graphe absorbé comme mineur du graphe (has-minor), ou au contraire, présence du graphe comme mineur du graphe absorbé (-is-minor).

Si le graphe absorbé est clique 4, il est préférable d'utiliser -test tw2.

-test has-sub
-test is-sub

Si le graphe a le même nombre de sommets que le graphe absorbé, présence de ce dernier comme sous-graphe couvrant du graphe (has-sub), ou au contraire, comme sur-graphe couvert (is-sub) par le graphe. Un graphe G est couvert par un sous-graphe H s'ils ont le même nombre de sommets et si chaque arête de H se retrouve dans G.

-test has-isub
-test is-isub

Présence du graphe absorbé comme sous-graphe induit du graphe (has-isub), ou au contraire, présence du graphe comme sous-graphe induit du graphe absorbé (is-isub).

-test deg <sélecteur>

Si tous les degrés du graphe sont compris dans l'ensemble déterminé par sélecteur. Ainsi, -test deg 4-7 est vrai pour tous les graphes avec un degré minimum d'au moins 4 et un degré maximum d'au plus 7.

-test forest <sélecteur>

Si le graphe est une forêt dont le nombre d'arbres est dans l'ensemble déterminé par sélecteur. Utiliser -test forest + pour avoir toutes les forêts, et -test forest 1 pour n'avoir que les arbres.

-test cycle (= -test forest + -test not)

Présence d'un cycle dans le graphe.

-test bipartite (= -test gcolor <3)

Si le graphe est biparti.

-test connected (= -test cc 1)

Connexité du graphe.

-test biconnected

2-connexité du graphe. Un graphe G est k-connexe s'il n'y a pas d'ensemble avec <k sommets qui déconnecte G ou laisse G avec 1 sommet. Un graphe est 2-connexe s'il est connexe, ne possède pas de sommet d'articulation et a plus de 2 sommets. Les cliques de taille k+1 sont k-connexes.

-test ps1
-test ps1b
-test ps1c
-test ps1x <n> <u_1> <v_1> … <u_n> <v_n>

Test ps1, correspondant à la fonction f(G,{}) décrite ci-après.

Soit P un chemin d'un graphe G tel que G\P est connexe. La fonction f(G,P) est vraie ssi G est vide (en pratique |G|-|P|<3 suffit) ou s'il existe deux sommets x,y de G où y n'est pas dans P tels que pour tout chemin Q entre x et y dans G « compatible » avec P (c'est-à-dire P et Q s'intersectent en exactement un segment) on a les deux conditions suivantes : (1) il n'y a pas d'arête entre les sommets de P\Q et de G\(Q∪P) ; et (2) pour toute composante connexe C de G\(Q∪P), f(C∪Q,Q) est vraie. Le test est optimisé dans un certain nombre de cas, en particulier : les arbres (toujours vrai), les cliques (vrai ssi n<5).

La variante ps1b calcule et affiche de plus un graphe des conflits (affichage modifiable par -width), chaque nœud de ce graphe correspondant à un argument (C∪Q,Q) évalué à faux par f. La valeur (ou code) d'un nœud est 0 (=lourd ou faux), 1 (=léger ou vrai) ou - (indéterminé). Suivant certaines règles, les valeurs 0 ou 1 sont propagées selon le type des arêtes du graphe des conflits. Résoudre le graphe des conflits revient à trouver une affectation des valeurs 0 ou 1 aux nœuds qui respecte (sans contradiction) toutes les règles.

La fonction f(G,{}) est évaluée à vrai si le graphe des conflits n'a pas de solution, c'est-à-dire si une contradiction a été découverte ou si pour une paire de sommets (x,y) tous ses nœuds sont à 1.

On affiche le code d'un nœud (0,1,-) ainsi que les sommets de sa composante (par ex : [237]). Les nœuds du graphe des conflits sont reliés par des arêtes typées. Les voisins v d'un nœud u sont listés avec le type de l'arête, si l'un des 4 cas suivants se produit (il n'y a pas d'arête entre u et v dans les autres cas) :

Parmi les règles, on trouve par exemple : si deux nœuds du graphe des conflits u=(C∪Q,Q) et v=(C'∪Q',Q') sont disjoints, c'est-à-dire C n'intersecte pas C', alors seule une des expressions f(C∪Q,Q) ou f(C'∪Q',Q') peut être fausse, pas les deux. Dit autrement, les composantes de u et v ne peuvent pas être « lourdes » (=0) toutes les deux en même temps. Et donc, si le code de u est 0, celui de v est 1. Notons que le code de u et v égal à 1 est compatible avec cette règle.

La variante ps1c est similaire à ps1b sauf que récursivement seul le test ps1 est appliqué, et pas ps1b. Le test ps1c est plus long que ps1 mais plus rapide que ps1b. La variante ps1x est similaire à ps1b sauf que les valeurs v_i sont écrites dans le nœud u_i du graphe des conflits principal (pas ceux générés lors des appels récursifs). Plus précisément, v_1 (0 ou 1) est écrite dans le nœud u_1, puis cette valeur est propagée. Ensuite, v_2 est écrite puis propagée, etc.

Dans tous les cas, si G n'est pas connexe, le résultat n'est pas déterminé.

-test tw2

Si la largeur arborescente du graphe est ≤ 2. L'algorithme est en O(n²). Ce test peut être utilisé pour relever (plus rapidement qu'avec -test has-minor) les graphes sans mineur K₄. Voir aussi -prop tw et -check tw.

-format <type>

Spécifie le format de sortie. Les valeurs possibles pour type sont :

Le choix auto conduit à utiliser le format simple pour la sortie standard et les fichiers sans extension. Si une extension est définie (avec par exemple -output ou -visu), le mappage est le suivant (en ignorant la casse) :

Les formats matrix/smatrix/list/vertex nécessitent de stocker le graphe en mémoire, donc requièrent un espace en O(n+m).

Le format HTML requiert le fichier vis-network.min.js. Il est cherché dans le répertoire du document ainsi que dans un dépôt officiel sur Internet. Lorsque les sommets ont des positions, le rendu est fixe et similaire à celui obtenu avec DOT. Sinon, les positions sont générées par la bibliothèque, et l'initialisation du document dans le navigateur peut commencer à devenir longue dès qu'il y a plus d'une centaine de sommets.

À propos du format DOT :

-xy-as-default

Sauvegarde les réglages -xy du graphe au sommet de la pile afin de les appliquer automatiquement à toute nouvelle requête. Les paramètres prédéfinis de certains graphes restent cependant prioritaires. -xy none permet toujours de revenir à un graphe non géométrique.

-vcolor <mode> [<paramètre>]...

Ces options permettent de modifier la couleur des sommets. Elles n'ont d'effet qu'avec les formats graphiques : DOT et ses dérivés ainsi que HTML (voir -format).

Les attributs par défaut des sommets (couleurs, formes, etc.) peuvent également être modifiés en fournissant des options à Graphviz (voir l'option -N de dot). Cependant, l'option -vcolor permet d'individualiser la couleur d'un sommet, en fonction de son degré par exemple. Ici, le degré est le degré non orienté.

-vcolor deg[r]

La couleur dépend du degré du sommet (deg) ou du rang du degré du sommet (degr). Ainsi, les sommets de plus petit degré obtiennent la première couleur de la palette, les sommets de plus grand degré la dernière couleur de la palette, et les autres sommets une couleur intermédiaire de la palette. Donc une seule couleur est utilisée si le graphe est régulier.

-vcolor degm

Effectue une coloration propre (deux sommets voisins ont des couleurs différentes) suivant l'heuristique du degré minimum : récursivement, le sommet de degré minimum obtient la plus petite couleur qui n'est pas utilisée par ses voisins. Cela donne des colorations avec assez peu de couleurs pour les graphes de faible arboricité (planar, tw, pw, kout, expander) ou de faible degré. Avec cette technique, les graphes bipartis (tree, crown) sont coloriés avec deux couleurs. Cette option nécessite un espace et un temps en O(n+m).

-vcolor randg

Effectue une coloration propre en utilisant un algorithme glouton sur un ordre aléatoire des sommets : récursivement, le sommet d'indice i obtient la plus petite couleur qui n'est pas utilisée par ses voisins d'indice j<i. Cette option nécessite un espace et un temps en O(n+m).

-vcolor kcolor <k>

Effectue une k-coloration propre du graphe, si c'est possible. Si cela n'est pas possible, la première couleur est appliquée à tous les sommets. L'algorithme (exponentiel) est le même que celui utilisé par -check kcolor.

-vcolor pal <grad>

Permet de fixer la palette de couleurs utilisée par les sommets. Le paramètre grad est un mot sur l'alphabet [a-z]. Les caractères en dehors de cet alphabet sont ignorés. Chaque lettre correspond à une couleur de base :

a=aquamarine     h=hotpink    o=olive      v=violet
b=blue           i=indigo     p=purple     w=white
c=cyan           j=orange     q=pink       x=gray
d=darkorange     k=khaki      r=red        y=yellow
e=chocolate      l=lavender   s=salmon     z=black
f=forestgreen    m=magenta    t=teal
g=green (lime)   n=navy       u=yellowgreen

La palette est calculée selon une interpolation linéaire entre les points définis par le mot grad. Par exemple, si grad vaut rb, la palette sera composée d'un dégradé allant du rouge (r) au bleu (b). Si grad vaut rgbr, le dégradé ira du rouge au vert puis au bleu et enfin au rouge. Pour avoir une couleur (de base) unique, disons w, sur tous les sommets, poser grad=w. Par exemple, pour avoir tous les sommets blancs, on peut faire :

Ex :
gengraph gabriel 30 -vcolor deg -vcolor pal w -visu

La palette par défaut correspond au mot grad suivant : redjykugfocatbhsqvmpinzxlw. On peut visualiser la palette avec l'option -vcolor list.

-vcolor list

Produit l'affichage de la palette des couleurs utilisées pour un graphe plutôt que le graphe lui-même. Cela permet en particulier de savoir combien de couleurs ont été utilisées. À défaut d'une option -vcolor indiquant comment colorer les sommets, -vcolor deg est implicite.

Cette fonctionnalité n'est prise en charge qu'avec le format DOT. La palette est générée en affichant au format DOT un graphe particulier où les sommets (représentés par un rectangle) sont les couleurs utilisées. Le nom des sommets correspond à la lettre de la couleur de base (voir -vcolor pal).

Ex1 :
gengraph gabriel 50 -vcolor degm -vcolor list -format dot

(génère la palette utilisée pour ce graphe de Gabriel)

Ex2 :
gengraph prime 53 -vcolor list -format dot

(un moyen simple de générer la palette par défaut)

Ex3 :
gengraph clique 100 -vcolor degm -vcolor pal rb -vcolor list -format dot

(génère un dégradé de 100 couleurs allant du rouge au bleu)

Réutiliser l'option une deuxième fois permet de revenir en mode normal.

-vsize

Rend la taille des sommets proportionnelle à leur degré, alors que par défaut elle est fixe (c-à-d identique pour tous les sommets).

Cette option n'a d'effet qu'avec les formats graphiques : DOT et ses dérivés ainsi que HTML. Elle ne fonctionne pas dans le format HTML lorsque des étiquettes (-label) sont placées dans les sommets. Elle peut être combinée avec -vcolor.

-view <option> [<paramètre>]...
-view no <option>

Ces options permettent de paramétrer le rendu graphique. La plupart ne fonctionnent que lorsque les sommets sont positionnés par GenGraph, c'est-à-dire lorsque le graphe est géométrique. La variante -view no permet de désactiver une option, donc soit de revenir à la situation par défaut, soit de désactiver une option qui est par défaut activée.

-view vsize <f>

Définit un facteur de grossissement des sommets. Par défaut, f=1.

-view pos

Prend en compte les positions des sommets si elles sont disponibles. Cela est activé par défaut. Lorsque c'est désactivé (-view no pos), tout graphe est rendu comme s'il n'était pas géométrique.

-view grid <p>

Ajoute une grille p × p au graphe généré s'il est géométrique, et au format DOT seulement. C'est particulièrement utile lorsque les coordonnées des points sont entiers. Techniquement, on ajoute à la sortie DOT un sous-graphe représentant la grille où les sommets et les arêtes sont de couleur grise. Si p<0, alors le paramètre est initialisé à 1+⌊√n⌋ ou bien à n si l'option -xy permutation est présente, n étant le nombre de sommets du graphe. Pour être visible, la grille générée doit comporter au moins 2 lignes et 2 colonnes.

-view zero

Ajoute l'origine (0 ; 0) au dessin qui est représentée par un cercle rouge. Ne fonctionne que si le graphe est géométrique, et ne s'applique qu'au format DOT.

-view border

Ajoute une bordure bleue mettant en valeur la boîte englobante du graphe. Ne fonctionne que s'il est géométrique, et ne s'applique qu'au format DOT.

-dot <option> [<paramètre>]...

Cette option permet de contrôler la sortie au format DOT. Elle permet par exemple de modifier le filtre, la longueur des arêtes ou l'échelle du dessin.

-dot scale <s>

Spécifie le facteur d'échelle pour le format DOT. Cela permet d'écarter les sommets les uns des autres. Les formats acceptés pour s sont : soit x soit x,y, pour un facteur d'échelle identique ou pas en X et Y. La valeur par défaut est s=1. On peut aussi mettre auto qui calcule automatiquement un facteur d'échelle (symétrique en X et Y) qui vaut 1/√n, ou 1/max(ΔX,ΔY) dans le cas d'un graphe géométrique.

Ex :
gengraph gabriel 10 -label -3 -dot scale 3,2 -visu

-dot len <p>

Spécifie la longueur des arêtes pour le format DOT et le filtre neato. La valeur par défaut est 1, et une valeur plus grande (comme 2.5 ou 3) allonge les arêtes et permet dans certains cas de mieux visualiser le graphe. C'est parfois nécessaire pour éviter l'intersection des sommets lorsqu'on utilise -label 1. On peut obtenir le même genre d'effet avec -dot scale.

-dot dir <type>

Spécifie le type d'orientation et l'affichage d'une arête pour le format DOT. Cela revient à mettre l'attribut dir=type pour les arêtes. L'effet est de modifier le rendu d'un arc A->B, voire d'une arête A--B, présent dans le code DOT. type doit être l'un des mots clés suivants :

L'exemple ci-après affiche un arbre avec une orientation vers ses fils (au lieu de son père comme par défaut).

Ex :
gengraph tree 15 -label 1 -directed -dot dir back -visu

-dot filter <f>

Spécifie le filtre de Graphviz, c'est-à-dire l'algorithme de dessin utilisé par dot. Par défaut, le filtre est neato. Les filtres principaux sont : dot, neato, twopi, circo, fdp et sfdp. La commande dot -K . permet d'afficher les filtres disponibles.

-dot attr <s>

Ajoute un ou plusieurs attributs lors de la génération du graphe au format DOT. La chaîne de caractères s est simplement ajoutée au corps du graphe, avant la description des arêtes et des sommets. On peut mettre dans s autant d'attributs que l'on veut. Chaque option -dot attr écrase la valeur précédente.

Attention : l'ajout d'attributs d'arêtes peut provoquer la création de multi-arêtes.

Ex :
gengraph tree 20 -dot attr '0 [color=red]; 0--1 [color=blue];' -visu

CONTRÔLE DU FLUX D'INSTRUCTIONS

Afin de recommencer l'exécution des instructions à partir d'une certaine position, il est possible de placer des étiquettes dans la liste des instructions. Elles doivent être préfixées avec le symbole @, et ne peuvent être que des (petits) entiers strictement positifs. Pour donner une étiquette en paramètre à une instruction, il faut donner son numéro (sans le symbole @). La même étiquette peut être redéfinie plusieurs fois. Il y a deux étiquettes spéciales, prédéfinies :

-while <étiquette>

Relance l'exécution à partir de l’étiquette fournie tant que le test défini avec -test est vrai pour le graphe au sommet de la pile.

Si la pile est vide, le test n'est pas exécuté et est considéré comme faux. -test true -while étiquette permet donc de répéter des traitements tant qu'il reste des graphes dans la pile.

-n-times <étiquette> <n>

Répète n-1 fois l’exécution à partir de l’étiquette indiquée, de sorte que l’exécution soit faite n fois au total. Si n<2, cette instruction n'a pas d'effet.

Ex :
gengraph cycle 10 -n-times - 10 -op union-d -visu
gengraph path 11 -n-times - 2 -op union-de -fast -op subdiv 4 -visu

-quit

Termine brutalement le programme, sans traiter les instructions suivantes et en ignorant ce qui se trouve encore dans la pile.

En fin de liste d'instructions, cela peut servir à éviter de générer et afficher les graphes encore dans la pile. -quit peut également être utile au milieu d'une longue liste d'instructions, afin de l'étudier ou de la déboguer.

ACCESSOIRES

-print <texte>

Affiche texte sur la sortie standard, et revient à la ligne. Le texte est formaté comme le contenu du manuel : les codes de formatage sont transformés en codes ANSI et les lignes sont coupées pour ne pas déborder dans le terminal.

Ex :
gengraph -print 'Voici un cycle à 10 sommets (``cycle 10``).' cycle 10 -visu

-pause

Saute une ligne de texte de l’entrée standard. Cela permet de faire des scripts interactifs.

-chrono

Affiche la valeur du chronomètre interne, indiquant le temps écoulé depuis le lancement de l'application ou la dernière instruction -chrono-reset.

-chrono-reset

Remet à zéro le chronomètre interne, dont la valeur peut être affichée avec l'option -chrono.

GRAPHES

Principalement deux séries de classes de graphes sont prises en charge : GRAPHES DE BASE et GRAPHES COMPOSÉS. Ces derniers sont obtenus en paramétrant automatiquement un graphe de base ou orienté.

Une catégorie importante (transversale au découpage de cette section) est celle des graphes géométriques, dans lesquels l'adjacence est déterminée par les coordonnées associées aux sommets, par défaut générées comme avec -xy unif.

Les GRAPHES ORIENTÉS quant à eux activent tous l'option -directed.

Les GRAPHES OPÉRATIONS sont des graphes construits à partir de graphes existants.

GRAPHES DE BASE

grid n_1 … n_k .

Grille à k dimensions de taille n_1 × ⋯ × n_k. Si la taille n_i est négative, alors cette dimension est cyclique. Par exemple, grid -10 . donnera un cycle à 10 sommets.

ring n c_1 … c_k .

Anneaux de cordes à n sommets chacun ayant k cordes de longueur c_1,…,c_k. C'est-à-dire que chaque sommet de numéro u est adjacent aux sommets de numéro u+cᵢ pour chaque i. Un cᵢ=1 permet d'avoir un simple cycle, et de faire la différence avec les autres anneaux. Par exemple, ring 10 5 2 . place chaque sommet dans deux cycles de taille 2 (c₁=5) et 5 (c₂=2).

Chaque cᵢ peut être positif ou négatif. L'option -directed permet d'obtenir une k-orientation.

cage n c_1 … c_k .

Graphe pouvant servir à la construction de graphes n-cage, c'est-à-dire aux plus petits graphes cubiques à n sommets de maille donnée. Ils sont toujours hamiltoniens. Ils peuvent être vus comme des anneaux de cordes irréguliers. Ils sont construits à partir d'un cycle de longueur n découpé en n/k intervalles de k>0 sommets. Le i-ème sommet de chaque intervalle, disons le sommet numéro j du cycle, est adjacent au sommet numéro j+cᵢ du cycle (modulo n). Chaque cᵢ peut être positif ou négatif, mais il faut cᵢ≥-n. Il est aussi possible de construire des graphes avec des sommets de degré 4 comme cage 8 0 2 . ou chvatal, ou avec des sommets de degré 2 comme cage 4 2 0 ..

arboricity n k

Graphe d'arboricité k à n sommets aléatoire. Ce graphe est composé de l'union de k>0 arbres aléatoires. Il est donc toujours connexe. Chacun des arbres est un arbre plan enraciné aléatoire uniforme dont les sommets sont permutés aléatoirement, sauf le premier arbre dont les sommets sont numérotés selon un parcours en profondeur. Ces graphes possèdent au plus k·(n-1) arêtes, et pour k=1 il s'agit d'un arbre. L'option -directed permet d'obtenir une k-orientation.

rarytree n b z

Arbre b-aire plan aléatoire uniforme à n nœuds internes. Il faut b≥2. Il possède bn+1+z sommets, z étant un paramètre valant 0 ou 1. La racine est de degré b+z, les autres sommets sont de degré b+1 (soit b fils) ou 1 (=feuille). Les sommets sont numérotés selon un parcours en profondeur modifié : tous les fils du sommet en cours sont numérotés avant l'étape de récursivité. Si n=1, alors le graphe est une étoile à b+z feuilles. Le dessin avec dot ne respecte pas le plongement de l'arbre. L'option -directed permet d'obtenir une 1-orientation.

ringarytree h k r p

Arbre de hauteur h où chaque nœud de profondeur < h a exactement k fils, sauf la racine qui en possède r. Lorsque p>0, un chemin (si p=1) ou un cycle (si p=2) est ajouté entre les sommets de même profondeur. Notez que ringarytree h 1 r 0 génère une étoile de degré r où chaque branche est de longueur h. Numérotés selon un parcours en profondeur, le nom des sommets est un mot correspondant au chemin depuis la racine.

rectree h f_1 f_2 … f_d .

Arbre récursif de hauteur h où chaque nœud profondeur < h à exactement d fils, le i-ème fils étant la racine d'un arbre similaire de profondeur h-fᵢ. Il faut fᵢ>0. Ainsi rectree h 1 1 . est un arbre binaire complet de hauteur h. Le graphe rectree h 1 1 … 1 . est un arbre complet de hauteur h identique à ringarytree h d d 0. L'arbre est composé d'un seul sommet si d=0 ou h<=0. C'est une étoile si h>0 et d>=h. Le nombre de sommets est exponentiel en h dès que d≥2, plus précisément de la forme 𝛼·ρ^h-1 pour des constantes 𝛼>0 et ρ>1 dépendant des fᵢ. Pour f₁=f₂=1, 𝛼=ρ=2. Pour f₁=1 et f₂=2, 𝛼≃1.23 et ρ≃1.61. Pour f₁=1 et f₂=3, 𝛼≃1.34 et ρ≃1.47. Numérotés selon un parcours en profondeur, le nom des sommets est un mot correspondant au chemin depuis la racine.

kpage n k

Graphe k-page connexe aléatoire. Un graphe k-page peut être représenté en plaçant les sommets le long d'un cercle, en dessinant les arêtes comme des segments de droites, et en coloriant les arêtes en k>0 couleurs de façon à ce que les arêtes de chaque couleur induisent le dessin d'un graphe planaire-extérieur. La numérotation des sommets est faite le long du cercle. Les graphes 1-page sont les graphes planaires-extérieurs, les 2-pages sont les sous-graphes de graphes planaires hamiltoniens. Les graphes planaires de degré au plus 4 sont 2-pages, les 3-arbres planaires (ou graphes Apolloniens) sont 3-pages, et les cliques avec 2k-1 ou 2k sommets des k-pages. L'option -directed permet d'obtenir une 2k-orientation.

Ces graphes sont construits par le processus aléatoire suivant. On génère k graphes planaires-extérieurs aléatoires uniformes connexes à n sommets (plan et enraciné) grâce à une bijection avec les arbres plans enracinés dont tous les sommets, sauf ceux de la dernière branche, sont bicoloriés. On fait ensuite l'union de ces k graphes en choisissant aléatoirement la racine des arbres, sauf celui du premier planaire-extérieur, ce qui correspond à une permutation circulaire des sommets sur la face extérieure.

cactus n

Graphe cactus aléatoire à n sommets. Il s'agit d'arbres de cycles, c'est-à-dire de graphes connexes où chaque arête appartient à au plus un cycle. Ce sont aussi les graphes planaires-extérieurs connexes sans cordes. Ils sont générés à partir d'un outerplanar n dans lequel les arêtes internes (ou cordes) des composantes biconnexes ont été supprimées. L'option -directed permet d'obtenir une 2-orientation.

ktree n k

k-arbre aléatoire à n sommets. Il faut n>k≥0. C'est un graphe chordal appelé aussi graphe triangulé (triangulated). Il est généré à partir d'un arbre enraciné aléatoire uniforme à n-k nœuds de manière similaire à tree n-k. Cela constitue les « sacs » que l'on remplit avec les n sommets comme suit : on met k+1 sommets dans le sac racine connecté en clique, puis, selon un parcours en profondeur de l'arbre, on met un sommet différent pour chacun des autres sacs. Ce sommet est alors connecté à exactement k sommets choisis aléatoirement dans le sac parent qui sont ajoutés à son sac. Lorsque k=1, c'est un arbre, et lorsque k=0, c'est un stable. L'option -directed permet d'obtenir une k-orientation.

kpath n k

k-chemin aléatoire à n sommets. La construction est similaire à celle utilisée pour ktree, sauf que l'arbre est un chemin. Ces graphes sont des graphes d'intervalles particuliers (voir interval n). L'option -directed permet d'obtenir une k-orientation.

kstar n k

k-star aléatoire à n sommets. La construction est similaire à celle utilisée pour ktree, sauf que l'arbre est une étoile. Ces graphes, qui sont des graphes scindés (split), sont composés d'une clique à k+1 sommets et de n-k-1 sommets indépendants connectés à k sommets aléatoire de la clique. Il est possible d'obtenir le graphe split n k si à chaque fois les k sommets de la clique tirés aléatoirement sont toujours les mêmes. L'option -directed permet d'obtenir une k-orientation.

rig n k p

Graphe d'intersections aléatoires (Uniform Random Intersection Graph). Il possède n sommets, chaque sommet u étant représenté par un sous-ensemble S(u) aléatoire de {1,…,k} tel que chaque élément appartient à S(u) avec probabilité p. Il y a une arête entre u et v ssi S(u) et S(v) s'intersectent. La probabilité d'avoir une arête entre u et v est donc Pₑ=1-(1-p²)^k, mais les arêtes ne sont pas indépendantes (Pr(uv|uw)>Pr(uv)). En général, pour ne pas avoir Pₑ qui tend vers 1, on choisit les paramètres de façon à ce que kp²<cste. Lorsque k≥n³, ce modèle est équivalent au modèle des graphes aléatoires d'Erdös-Reny (voir random n p). Si p<0, alors p est fixée au seuil théorique de connectivité, à savoir p=√(ln(n)/(nk)) si k>n et p=ln(n)/k sinon.

apollonian n

Graphe Apollonien aléatoire uniforme à n≥4 sommets. Les graphes Apolloniens sont les 3-arbres planaires ou encore les graphes planaires maximaux chordaux. Ils sont obtenus en subdivisant récursivement un triangle en trois autres. Ils sont 3-dégénérés, de largeur arborescente 3, et de nombre chromatique 4. La distance moyenne est ϴ(log n). Ils sont en bijection avec les arbres ternaires à n-3 nœuds internes. Pour n=5, il s'agit d'un K₅ moins une arête qu'on peut obtenir aussi avec split 5 3. L'option -directed permet d'obtenir une 3-orientation.

polygon n

Triangulation aléatoire uniforme d'un polygone convexe à n≥3 côtés. Ce sont aussi des graphes planaires-extérieurs maximaux aléatoires. Ils sont hamiltoniens, 2-dégénérés, de largeur arborescente 2, et de nombre chromatique 3. Ils sont en bijection avec les arbres binaires (complets) à n-2 nœuds internes ou encore les mots de Dyck de longueur 2(n-2). La numérotation des sommets n'est pas cyclique le long du polygone. Ce graphe n'est pas un graphe géométrique contrairement à ses variantes utilisant -xy convex comme dans l'exemple ci-après.

Ex :
gengraph polygon 20 -dot filter circo -visu
gengraph td-delaunay 20 -xy convex2 -visu

planar n f d

Graphe planaire aléatoire composé de n faces internes de longueur f≥3, les sommets internes étant de degré au moins d et ceux de la face externe au moins 2. Ces graphes possèdent entre n+f-1 et n(f-2)+2 sommets, sont 2-connexes, 2-dégénérés, de maille f. Si d>4 alors ils sont d'hyperbolicité O(f). Ils sont construits en ajoutant itérativement les faces par le processus aléatoire suivant. Au départ, il s'agit d'un cycle de longueur f. Pour chaque nouvelle face, on ajoute un sommet u que l'on connecte à un sommet quelconque du cycle C formant le bord de la face extérieure du graphe courant. Puis on ajoute un chemin allant de u à un sommet v de C de façon à respecter : 1) la contrainte des degrés des sommets qui vont devenir internes ; et 2) la contrainte sur la longueur de la nouvelle face créée. Le sommet v est choisit uniformément parmi tous les sommets possibles de C respectant les deux contraintes. Si d<0, alors on fait comme si d=+∞ (aucun sommet ne pouvant alors être interne) et le résultat est un graphe planaire-extérieur hamiltonien, c'est-à-dire 2-connexe. Si f<0, alors chaque face créée est de longueur aléatoire uniforme prise dans [3,|f|] au lieu d'être de longueur exactement |f|. Si f=d=4, il s'agit d'un squaregraph. Les valeurs d=0,1,2 sont équivalentes. L'option -directed permet d'obtenir une 2-orientation.

hyperbolic p k h

Graphe issu du pavage du plan hyperbolique ou euclidien par des polygones réguliers à p≥3 côtés où chaque sommet est de degré k≥2. Le graphe est construit par couches successives de polygones, le paramètre h≥1 représentant le nombre de couches. Lorsque h=1, il s'agit d'un seul polygone, un cycle à p sommets. Dans tous les cas, ces graphes sont planaires avec O((pk)^h) sommets, ils sont 2-connexes et d'arboricité 2 pour p>3. Lorsque p=3, ils sont 3-connexes et d'arboricité 3. L'option -directed permet d'obtenir une 3-orientation. Sans être les mêmes graphes, il y a des similarités avec les graphes planar n f d. Pour paver le plan hyperbolique, représentable sur le disque de Poincaré, il faut 1/p + 1/k < 1/2. Dans ce cas, le graphe est d'hyperbolicté O(p). Pour paver le plan euclidien, il faut prendre p=k=4 (grille carrée), p=3 et k=6 (grille triangulaire), ou p=6 et k=3 (grille hexagonale). Si k≤3 et p≤5, alors le graphe n'existe que pour certaines valeurs de h≤3. Le cas k=3, p=4, h=2 correspond au cube, et k=3, p=5, h=3 est le graphe dodécaèdre (dodecahedron). Si k=2, alors h=1 et le graphe est un cycle à p sommets.

rlt p q d

Random Lattice Triangulation. Il s'agit d'un graphe planaire aléatoire construit à partir d'une triangulation de la grille p × q. Toutes les faces, sauf celle extérieure, sont des triangles. Il possède pq sommets et (2p-1)(2q-1)-pq arêtes, dont les 2(p+q-2) qui sont sur le bord de la grille et le reste est à l'intérieur. Le paramètre d contrôle la longueur des arêtes suivant la norme Lmax. Par exemple, si d=1, les arêtes seront soit celles de la grille (verticales ou horizontales) ou diagonales. Si d<0, alors l'effet est similaire à d=+∞. Si d=0, on obtient un stable. Si p=1 ou q=1 (et d≠0), on obtient un chemin.

Ex :
gengraph rlt 8 14 2 -dot scale 0.1 -visu

Il est difficile de générer de telles grilles aléatoirement uniformément. Il faut pour cela utiliser une technique de flips avec une chaîne de Markov dont le mixing time n'est pas connu. Il est cependant bien connu que le milieu de chaque arête e d'une triangulation T de grille a pour coordonnées (i+1/2,j) ou (i+1/2,j+1/2) où i,j sont des entiers. Et inversement, chaque point « milieu » de la grille est coupé par exactement une arête de T. Il est aussi connu que si l'on parcourt les points milieux de la grille de bas en haut et de gauche à droite, alors il n'y a au plus que deux choix possibles pour l'arête ayant ce milieu. Malheureusement, suivre ce parcours et choisir aléatoirement l'une ou l'autre de ces arêtes ne donne pas une distribution aléatoire uniforme. On propose ici la construction d'une triangulation T de manière aléatoire comme suit :

Tant qu'il reste au moins un point milieu faire :

  1. Choisir uniformément un point milieu R parmi les points restants
  2. Déterminer la liste L des arêtes possibles ayant pour milieu R (respectant la planarité et le critère de longueur)
  3. Choisir uniformément une arête de L et l'ajouter au graphe

kneser n k r

Graphe de Kneser généralisé. Le graphe de Kneser K(n,k) classique est obtenu avec r=0. Les sommets sont tous les sous-ensembles à k éléments de [0,n[ (il faut donc 0≤k≤n). Deux sommets sont adjacents ssi leurs ensembles correspondants ont au plus r éléments en commun. Le nombre chromatique de K(n,k), établi par Lovász, vaut n-2k+2 pour tout n≥2k-1>0. Le graphe petersen est le graphe K(5,2). Ils ont un lien avec les graphes johnson J(n,k) et odd.

gpetersen n r

Graphe de Petersen généralisé P(n,r), 0≤r<n/2. Ce graphe cubique possède 2n sommets qui sont u_1,…,u_n,v_1,…,v_n. Les arêtes sont, pour tout i : u_i-u_{i+1}, u_i-v_i et v_i-v_{i+r} (indice modulo n). Il peut être dessiné tel que toutes ses arêtes sont de même longueur (unit distance graph). Ce graphe est biparti ssi n est pair et r est impair. C'est un graphe de Cayley ssi r²=1 (modulo n). P(n,r) est hamiltonien ssi r≠2 ou n≠5 (modulo 6). P(n,r) est isomorphe à P(n,(n-2r+3)/2)). P(4,1) est le cube, P(5,2) le graphe petersen, P(6,2) le graphe durer, P(8,3) le graphe mobius-kantor, P(10,2) le dodecahedron, P(10,3) le graphe desargues, P(12,5) le graphe nauru, P(n,1) un prism.

squashed n k p

Squashed Cube aléatoire à n sommets. Il faut 0<k<n et p∈[0,1]. Les sommets sont des mots aléatoires de k lettres sur {0,1,'*'} où p est la probabilité d'obtenir '*'. La probabilité d'obtenir 0 est la même que celle d'obtenir 1, soit (1-p)/2. Deux sommets sont adjacents si la distance de Hamming entre leurs mots vaut 1 avec la convention que la distance à la lettre '*' est nulle. Lorsque que p=0, le graphe généré est un sous-graphe isométrique de l'hypercube où certains sommets sont dupliqués en sommets jumeaux non adjacents (ce sont les sommets correspondant au même mot). En particulier, le graphe est biparti et la distance entre deux sommets est donnée par la distance de Hamming entre leurs mots, sauf s'ils ont le même mot. Si p<0, alors p est fixé à l'équiprobabilité de chacune des lettres, soit p=1/3.

antiprism n

Graphe composé de deux cycles à n sommets connectés par 2n triangles. Le prisme est similaire sauf que pour ce dernier les deux cycles sont connectés par des carrés. Il est ainsi planaire, 4-régulier, possède 2n sommets et 4n arêtes. C'est aussi le dual du trapézoèdre n-gonal (trapezohedron).

rpartite a_1 … a_k .

Graphe k-parti complet K_{a_1,…,a_k}. Ce graphe possède a_1 + ⋯ + a_k sommets partitionnés en k parts. La i-ème part contient a_i sommets numérotés consécutivement dans l'intervalle [ a_1 + ⋯ + a_{i-1} ; a_1 + ⋯ + a_i [. Les sommets i et j sont adjacents ssi i et j appartiennent à des parts différentes.

ggosset p d_1 v_1 … d_k v_k .

Graphe de Gosset généralisé. Les sommets sont tous les vecteurs entiers (et leurs opposés) de dimension d = d_1 + ⋯ + d_k dont les coordonnées comprennent exactement dᵢ≥1 fois la valeur vᵢ. Le nombre de sommets est donc n = 2·∏_i binomial(d-(∑_{j<i}d_i), d_i). Il existe une arête entre les vecteurs u et v ssi le produit scalaire entre u et v vaut l'entier p. Des valeurs intéressantes sont par exemple ggosset 1 2 -1 2 0 . ou ggosset 8 2 3 6 -1 . (le graphe de Gosset, gosset).

schlafli

Graphe de Schläfli. Il s'agit du sous-graphe induit par les voisins d'un quelconque sommet du graphe gosset. Il possède 27 sommets, 216 arêtes et est 16-régulier. Il est sans griffe, hamiltonien, de diamètre 2, de maille 3 et de nombre chromatique 9.

crown n

Graphe biparti régulier à 2n sommets où le i-ème sommet de la première partie de taille n est voisin au j-ème sommet de la seconde partie ssi i≠j. Pour n=3, il s'agit du cycle à 6 sommets, pour n=4, il s'agit du cube (à 8 sommets).

split n k

Graphe scindé (dit aussi séparé, fendu ou split) à n sommets et de clique maximum k. Il s'agit d'un graphe à n sommets composé d'une clique à k sommets et d'un ensemble indépendant de n-k sommets connectés chacun à tous ceux de la clique. C'est un graphe triangulé (chordal) et un cas particulier de kstar n k. On peut montrer que presque tous les graphes triangulés à n sommets sont des graphes scindés (Bender et al. 1985). Si k≥n-1, alors il s'agit d'une clique, et si k=n-2, il s'agit d'une clique moins une arête. Si k=1 il s'agit d'une étoile à n-1 branches.

fan p q

Graphe de p+q sommets : un chemin de p sommets, tous connectés à chacun des q autres sommets. Le graphe classique « fan n » correspond à fan n 1.

flip n

Graphe des flips des triangulations d'un polygone convexe à n>2 sommets. Les sommets, qui sont les triangulations, sont en bijection avec des arbres binaires (complets) à m=n-2 nœuds internes qui sont codés par les mots de Dyck de longueur 2m (mots que l'on peut afficher avec -label 1). Le nombre de sommets est donc C(m) = binom(2m,m)/(m+1), le nombre de Catalan d'ordre m. Les adjacences peuvent être vues aussi comme des rotations d'arbres. Le diamètre est 2n-10 pour n>12. Le nombre chromatique n'est pas connu. On ne sait pas s'il est constant. Il vaut 3 pour 5 ≤ n ≤ 9, et 4 pour n=10 et 11.

interval n

Graphe d'intersection de n intervalles d'entiers aléatoires uniformes pris dans [0,2n[. Des graphes d'intervalles peuvent aussi être générés par kpath n k.

circle n

Graphe d'intersection de n cordes aléatoires d'un cercle. Il est réalisé par le graphe d'inclusion de n intervalles d'entiers aléatoires uniformes pris dans [0,2n[. Les graphes de permutation et les planaires extérieurs sont des exemples de circle graphs.

permutation n

Graphe de permutation sur une permutation aléatoire uniforme des entiers de [0,n[.

prime n

Graphe à n sommets tel que i est adjacent à j ssi i>1 et j divisible par i.

paley n

Graphe de Paley à n sommets. Deux sommets sont adjacents ssi leur différence est un carré modulo n. Il faut que n soit la puissance d'un nombre premier et que n≡1 (mod 4), mais le graphe est aussi défini pour les autres valeurs. Les premières valeurs possibles pour n sont : 5, 9, 13, 17, 25, 29, 37, 41, 49… Ces graphes sont hamiltoniens. Si n est simplement premier, alors ils sont de plus auto-complémentaires et réguliers. Paley 17 est le plus grand graphe G où ni G ni son complémentaire ne contient K₄, d'où Ramsey(4)=18.

mycielski k

Graphe de Mycielski de paramètre (nombre chromatique) k. C'est un graphe sans triangle, k-1 (sommets) connexe, et de nombre chromatique k. Le premier graphe de la série est M2 = K2, puis on trouve M3 = C5 et M4 = grotzsch.

windmill n

Graphe composé de n cycles de longueur trois ayant un sommet commun.

barbell n_1 n_2 p

Graphe des haltères (Barbell Graph) composé de deux cliques de n_1 et n_2 sommets reliées par un chemin de longueur p. Il possède n_1+n_2+p-1 sommets. Si p=0 (p=-1), le graphe est composé de deux cliques ayant un sommet (une arête) en commun. Plus généralement, si p≤0, le graphe est composé de deux cliques s'intersectant sur 1-p sommets.

chess p q x y

Graphe composé de p × q sommets représentant les cases d'un échiquier p × q, deux cases étant connectées s'il existe un déplacement d'une case vers l'autre avec un saut de x cases selon un axe et y selon un autre. Le « knight graph » classique est donc un chess 8 8 2 3, et chess n 2 1 0 correspond à ladder n.

sat n m k

Graphe aléatoire issu de la réduction du problème k-SAT à Vertex Cover. Le calcul d'un Vertex Cover de taille minimum pour ce graphe est donc difficile pour k>2. Soit F une formule de k-SAT avec n>0 variables x_i et m>0 clauses CNF de k>0 termes. Le graphe généré par sat n m k possède un Vertex Cover de taille n+(k-1)m si et seulement si F est satisfiable.

Ce graphe est composé d'une union de n arêtes indépendantes et de m cliques à k sommets, plus des arêtes dépendant de F connectant certains sommets des cliques aux n arêtes. Les n arêtes représentent les n variables, une extrémité pour x_i, l'autre pour ¬(x_i). Ces sommets ont des numéros dans [0,2n[, x_i correspond au sommet 2i-2 et ¬(x_i) au sommet 2i-1, i=1…n. Les sommets des cliques ont des numéros consécutifs ≥ 2n et correspondent aux clauses. Le p-ème sommet de la q-ème clique (pour p=1…k et q=1…m) est connecté à l'une des extrémités de la i-ème arête (pour i=1…n) ssi la p-ème variable de la q-ème clause est x_i ou ¬(x_i).

La formule F est construite en choisissant indépendamment et uniformément pour chacune des m clauses et chacun des k termes une des variables parmi x_1,…,x_n,¬(x_1),…,¬(x_n). Ainsi chaque sommet d'une clique possède exactement un voisin (choisi aléatoirement uniforme) parmi les 2n extrémités d'arêtes.

tree_fibo n

Arbre des appels pour la fonction récursive calculant le (n+1)-ième nombre f(n) de la suite de Fibonacci pour tout n≥0. Il est défini par la récurrence f(n) = n si n<2, f(n) = f(n-1) + f(n-2). L'arbre est orienté et possède 2f(n+1)-1 ≃ 1.789*1.618^n sommets. Le nombre de feuilles vaut précisément f(n), ce qui donne un moyen de le calculer en comptant les feuilles avec -undirected -check deg.

Ex :
gengraph tree_fibo 10 -label 1 -dot filter dot -visu
gengraph tree_fibo 10 -undirected -format no -check deg

tree_part n k

Arbre des appels pour la fonction récursive calculant le nombre p(n,k) de partitions de l'entier n>0 en 0<k≤n parts. Il est défini par la récurrence p(n,k) = 1 si k=1, p(n,k) = p(n-1,k-1) si n<2k, et p(n,k) = p(n-1,k-1) + p(n-k,k) sinon. L'arbre est orienté et le nombre de feuilles vaut précisément p(n,k), ce qui donne un moyen de le calculer en comptant les feuilles avec -undirected -check deg.

Ex :
gengraph tree_part 22 6 -label 1 -dot filter dot -visu
gengraph tree_part 22 6 -undirected -format no -check deg

Il existe une variante (-variant 1), calculant également p(n,k), avec une récurrence légèrement différente qui est : p(n,k) = 0 si n<k, p(n,k) = 1 si k=n ou k=1, et p(n,k) = p(n-1,k-1) + p(n-k,k) sinon. Dans ce cas l'arbre est binaire complet (chaque sommet a 0 ou 2 fils), mais le nombre de feuilles n'est plus p(n,k), il est plus grand. De plus il a plus de sommets que la variante par défaut (-variant 0).

tree_binom n k

Arbre des appels pour la fonction récursive calculant le coefficient binomial binom(n,k) pour tout entiers n≥1 et 0≤k≤n. Il est défini par la récurrence binom(n,k) = binom(n-1,k-1) + binom(n-1,k) si 0<k<n, et binom(n,k) = 1 si k=0 ou k=n. L'arbre est un arbre binaire orienté et possède binom(n,k) = n!/k!/(n-k)! feuilles, ce qui donne un moyen de calculer ce nombre en comptant les feuilles avec -undirected -check deg.

Ex :
gengraph tree_binom 5 2 -label 1 -dot filter dot -visu
gengraph tree_binom 5 2 -undirected -format no -check deg

kout n k

Graphe à n sommets k-dégénéré crée par le processus aléatoire suivant : les sommets sont ajoutés dans l'ordre croissant de leur numéro, i=0,1,…,n-1. Le sommet i est connecté à d voisins qui sont pris aléatoirement uniformément parmi les sommets dont le numéro est < i. La valeur d est choisie aléatoirement uniformément entre 1 et min{i,k}. Il faut 0<k<n. Le graphe est connexe, et pour k=1, il s'agit d'un arbre. L'option -directed permet d'obtenir une k-orientation.

Ex :
gengraph kout 50 2 -directed -vcolor deg -vcolor pal wbn -vsize -visu

expander n k

Graphe à n sommets composé de k>0 cycles hamiltoniens aléatoires. Le degré des sommets varie entre 2 et 2k pour n>2. Il possède le cycle 0,1,…,n-1,0 comme cycle hamiltonien, et a la propriété d'expansion à partir de k≥4. Plus précisément, avec grande probabilité, les valeurs propres de la matrice d'adjacence du graphe sont ≤ 2√(2k). On rappelle que la constante d'expansion, isopérimétrique, ou de Cheeger, h(G) d'un graphe d-régulier G est toujours comprise entre (d-λ₂)/2 ≤ h(G) ≤ √(2d(d-λ₂)) où λ₂ est la deuxième plus grande valeur propre de la matrice d'adjacence de G. L'option -directed permet d'obtenir une k-orientation.

margulis n

Graphe de Margulis à n^2 sommets. Il s'agit d'un expandeur avec λ₂ ≤ 5√2 (cf. graphe "expander n k") de degré maximum 8 et de degré minimum 2. Les sommets sont les paires d'entiers (x,y) avec x,y ∈ [0,n[ avec les 8 adjacences suivantes : (x+y,y), (x-y,y), (x,y+x), (x,y-x), (x+y+1,y), (x−y+1,y), (x,y+x+1) et (x,y−x+1), toutes ces opérations étant modulo n.

comb n
centipede n

Arbre de 2n sommets en forme de peigne, composé d'un chemin à n sommets avec un sommet pendant à chacun d'eux. On peut l'obtenir en supprimant une arête d'un sunlet n.

sunlet n

Cycle à n sommets avec un sommet pendant à chacun d'eux. Un sunlet 3 est parfois appelé netgraph.

parachute n

Graphe Parachute. Il est planaire à n+3 sommets composés du graphe fan n 2 dont un des deux sommets de degré n possède un sommet pendant. Le graphe classique correspond à n=4. C'est le complémentaire du graphe parapluie n.

alkane <type> n

Graphe planaire dont les sommets sont de degré 1 ou 4 représentant la structure moléculaire d'hydrocarbure alkalin à n atomes de carbone.

Le paramètre type (voir ci-dessous les six types possibles) contrôle la topologie des liaisons simples entre atomes de carbone (C), les atomes d'hydrogène (H) étant des sommets pendants de sorte que chaque atome C soit de degré 4.

Chaque type peut être abrégé par ses 2 premières lettres. L'option -label 1 activée par défaut permet de distinguer les atomes C et H.

  t     topologie    n          t      topologie    n
                                       C─┐
normal   C─ ⋯ ─C     ≥1        neo     C─C─ ⋯ ─C    ≥5
                                       C─┘
        ┌─C─ ⋯ ─C                       ┌─C─ ⋯ ─C
cyclo   C       │    ≥3        sec    C─C           ≥6
        └─C─ ⋯ ─C                       └─C─ ⋯ ─C
        C─┐                             ┌─C─ ⋯ ─C
iso       C─ ⋯ ─C    ≥4        tert   C─C─C─ ⋯ ─C   ≥7
        C─┘                             └─C─ ⋯ ─C

Il est possible d'utiliser les alias suivants :

n-alkane n ......... (= alkane normal n)
cyclo-alkane n ..... (= alkane cyclo n)
iso-alkane n ....... (= alkane iso n)
neo-alkane n ....... (= alkane neo n)
sec-alkane n ....... (= alkane sec n)
tert-alkane n ...... (= alkane tert n)
t-methane .......... (= alkane t 1)
t-ethane ........... (= alkane t 2)
t-propane .......... (= alkane t 3)
t-butane ........... (= alkane t 4)
t-pentane .......... (= alkane t 5)
t-hexane ........... (= alkane t 6)
t-heptane .......... (= alkane t 7)
t-octane ........... (= alkane t 8)
t-nonane ........... (= alkane t 9)

Si t=normal, le préfixe peut être omis. Par exemple : methane (= alkane normal 1). Étant donné la contrainte sur n ci-dessus, certains alias ne donnent aucun résultat.

icosahedron

Icosaèdre : graphe planaire 5-régulier à 12 sommets. Il possède 30 arêtes et 20 faces qui sont des triangles. C'est le dual du dodécaèdre (dodecahedron).

rdodecahedron

Rhombic-dodécaèdre : graphe planaire à 14 sommets avec des sommets de degré 3 ou 4. Il possède 21 arêtes et 12 faces qui sont des carrés. C'est le dual du cuboctaèdre (cuboctahedron).

deltohedron n
trapezohedron n

Deltoèdre ou trapézoèdre n-gonal : graphe composé de 2n faces en forme de cerf-volant (deltoïdes) décalées symétriquement. C'est un graphe planaire de 2n+2 sommets et 4n arêtes où toutes les faces sont des carrés. C'est aussi le dual de l'antiprisme n-gonal (antiprism). Il s'agit d'un cube si n=3.

tutte

Graphe de Tutte. C'est un graphe planaire cubique 3-connexe à 46 sommets qui n'est pas hamiltonien.

hgraph

Arbre à six sommets dont quatre feuilles en forme de H.

rgraph
fish

Fish Graph, graphe à six sommets en forme de R ou de poisson. Il est composé d'un cycle à quatre sommets dont un ayant deux sommets pendants.

cricket

Cricket Graph, graphe à cinq sommets composé d'un triangle où à l'un des sommets est attaché deux sommets pendant (de degré 1).

moth

Moth Graph, graphe à six sommets composé de deux triangles partageant une arête et de deux sommets pendants (degré 1) attachés à un sommet de degré trois.

dart

Dart Graph, graphe à cinq sommets composé de deux triangles partageant une arête et d'un sommet pendant (degré 1) attaché à un sommet de degré trois. Il peut être obtenu à partir du graphe moth en supprimant un sommet pendant.

bull

Bull Graph, graphe à cinq sommets auto-complémentaire en forme de A.

antenna

Antenna Graph, graphe planaire à six sommets formé du graphe house et d'un sommet pendant attaché à son toit. Plus précisément, il est composé d'un carré, d'un triangle partageant une arrête et d'un sommet pendant au sommet de degré 2 du triangle. C'est le complémentaire du graphe formé d'un carré et de deux triangles partageant deux arêtes consécutive du carré.

suzuki

Graphe de Suzuki (2010). C'est l'unique graphe 1-planaire à n=11 sommets et ayant le nombre optimal d'arêtes, soit 4n-8 arêtes (ici 36 donc).

harborth

Graphe de Harborth. C'est un graphe planaire 4-régulier à 52 sommets qui est distance unitaire, aussi appelé graphe allumette (voir theta0 et diamond). Il peut ainsi être dessiné sans croisement d'arêtes qui ont toutes la même longueur.

doily

Graphe Doily (de Payne). C'est un graphe de 15 sommets qui est un carré généralisé pouvant être représenté par 15 points et 15 lignes, avec 3 points par ligne et 3 lignes par point, et sans triangle.

herschel

Graphe de Herschel. C'est le plus petit graphe planaire 3-connexe qui ne soit pas hamiltonien. Il est biparti, possède 11 sommets et 18 arêtes.

goldner-harary

Graphe de Goldner-Haray. C'est le plus petit graphe planaire maximal qui ne soit pas hamiltonien. Il possède 11 sommets et donc 27 arêtes (voir aussi Herchel). C'est un 3-arbre planaire (voir apollonian).

triplex

Graphe cubique de maille 5 à 12 sommets 1-planaire pouvant être dessiné avec seulement deux croisements d'arête. Un des cinq graphes (avec le petersen) à être cycliquement-5-connexe (McCuaig 1992).

jaws

Graphe cubique de maille 5 à 20 sommets qui est un doublecross, c'est-à-dire dessinable sur le plan avec deux paires d'arêtes se croisant sur la face extérieure. Il est donc 1-planaire. Tout graphe theta-connecté sans petersen mais avec Jaws comme mineur est un doublecross.

starfish

Graphe cubique de maille 5 à 20 sommets non planaire, mais peut-être dessiné comme une étoile à cinq branches avec une couronne centrale à 15 sommets formant un circulant avec une corde de longueur 3. Un graphe theta-connecté (cf. Seymour et al. 2015) ssi il ne contient pas de petersen comme mineur, si c'est un graphe apex (planaire plus un sommet), un doublecross (voir jaws) ou un starfish.

fritsch

Graphe de Fritsch. Il est planaire maximal à 9 sommets qui peut être vu comme un graphe hajos dans un triangle. C'est, avec le graphe soifer, le plus petit contre-exemple à la procédure de coloration de Kempe. C'est le plus petit graphe où l'heuristique de degré minimum donne cinq couleurs.

soifer

Graphe de Soifer. Il est planaire maximal à 9 sommets. C'est, avec le graphe fritsch, le plus petit contre-exemple à la procédure de coloration de Kempe. C'est le plus petit graphe où l'heuristique de degré minimum donne cinq couleurs.

poussin

Graphe de Poussin. Il est planaire maximal à 15 sommets. C'est un contre-exemple à la procédure de coloration de Kempe.

heawood4

Graphe de Heawood pour la conjecture des 4 couleurs, contre-exemple de la preuve de Kempe. Il est planaire maximal avec 25 sommets, est de nombre chromatique 4, de diamètre 5, de rayon 3 et hamiltonien.

errera

Graphe d'Errera. Il est planaire maximal à 17 sommets. C'est un contre-exemple à la procédure de coloration de Kempe.

kittell

Graphe de Kittell. Il est planaire maximal à 23 sommets. C'est un contre-exemple à la procédure de coloration de Kempe.

frucht

Graphe de Frucht. Il est planaire cubique à 12 sommets. Il n'a pas de symétrie non triviale. C'est un graphe halin de nombre chromatique 3, de diamètre 4 et de rayon 3.

treep p

Arbre aléatoire à p>2 feuilles sans sommets internes de degré deux. Il possède entre p+1 et 2p-2 sommets. Ce graphe est à la base de la construction des graphes halin.

halin p

Graphe de Halin aléatoire basé sur un arbre à p>2 feuilles. Il possède entre p+1 et 2p-2 sommets. Il est constitué d'un arbre sans sommets de degré deux dont les p feuilles sont connectés par un cycle (de p arêtes). Ces graphes planaires de degré minimum au moins trois sont aussi arête-minimale 3-connexes, hamiltonien (et le reste après la suppression de n'importe quel sommet), de treewidth exactement 3 (ils contiennent K₄ comme mineur). Ils contiennent toujours au moins trois triangles et sont de nombre chromatique 3 ou 4.

butterfly d

Graphe papillon (butterfly) de dimension d. Les sommets sont les paires (x,i) où x est un mot binaire de d bits et i un entier de [0,d]. Les sommets peuvent être représentés en d+1 niveaux chacun de 2^d sommets, les arêtes connectant les niveaux consécutifs. Le sommet (x,i) est adjacent à (y,i+1) ssi les bits de x sont identiques à ceux de y sauf pour celui de numéro i+1 (le bit 1 étant le bit de poids le plus faible). Il possède (d+1)·2^d sommets et d·2^(d+1) arêtes, les sommets de niveau 0 et d étant de degré 2 les autres de degré 4.

shuffle d

Graphe Shuffle-Exchange de dimension d. Les sommets sont les mots binaires de d lettres. Les sommets w et w' sont voisins si w et w' diffèrent du dernier bit, ou bien si w' peut être obtenu par décalage cyclique à droite ou à gauche de w.

debruijn d b

Graphe de De Bruijn de dimension d≥0 et de base b>0. Il a b^d sommets qui sont tous les mots de d lettres sur un alphabet de b lettres. Le sommet (x_1,…,x_d) est voisin des sommets (x_2,…,x_d,*). Ce graphe est hamiltonien, de diamètre d et le degré de chaque sommet est 2b, 2b-1 ou 2b-2. Pour d=3 et b=2, le graphe est planaire.

kautz d b

Graphe de Kautz de dimension d>0 et de base b>1. Il a b·(b-1)^(d-1) sommets qui sont tous les mots de d lettres sur un alphabet de b lettres avec la contrainte que deux lettres consécutives doivent être différentes. L'adjacence est celle du graphe de De Bruijn. C'est donc un sous-graphe induit de De Bruijn (debruijn d b). Il est hamiltonien, de diamètre d et le degré de chaque sommet est 2b-2 ou 2b-3. Pour d=b=3 le graphe est planaire.

linial n t

Neighborhood graph des cycles introduit par Linial. C'est le graphe de voisinage des vues de taille t d'un cycle orienté symétrique à n sommets ayant des identifiants uniques de [0,n[. Il faut n≥t>0 et n≥2. Les sommets sont les t-uplets d'entiers distincts de [0,n[. Le sommet (x_1,…,x_t) est voisin des sommets (x_2,…,x_t,y) où y≠x_1 si n>t et y=x_1 si n=t. Le nombre chromatique de ce graphe est k ssi il existe un algorithme distribué qui en temps t-1 (resp. en temps (t-1)/2 avec t impair) peut colorier en k couleurs tout cycle orienté (resp. orienté symétrique) à n sommets ayant des identifiants uniques et entiers de [0,n[. C'est un sous-graphe induit de linialc n t, et donc du graphe de Kautz (kautz t n) et de De Bruijn (debruijn t). Le nombre de sommets est n·(n-1)┅(n-t+1). Certaines propriétés se déduisent du graphe linialc n t. Pour n=4 et t=2, il s'agit du cuboctaèdre (cuboctahedron).

linialc m t

Neighborhood graph des cycles colorés. Il s'agit d'une variante du graphe linial n t. La différence est que les sommets du cycle n'ont plus forcément des identités uniques, mais seulement une m-coloration avec m≤n. Il faut m≥t≥0 et m≥2. L'adjacence est identique, mais les sommets sont les t-uplets (x_1,…,x_t) d'entiers de [0,m[ tels que x_i≠x_{i+1}. Il s'agit donc d'un sous-graphe induit de linialc m t, lui-même sous-graphe induit du graphe de Kautz (kautz t m) et donc de De Bruijn (debruijn t m). Le nombre de sommets est m·(m-1)^{t-1} et son degré est ≤ 2·(m-1). La taille de la clique maximum est 3 si m>2 et t>1. Le nombre chromatique de ce graphe pour t=3 est 3 pour m=4, 4 pour 5≤m≤24. Pour 25≤m≤70, c'est au moins 4 et au plus 5, la valeur exacte n'étant pas connue. Tout comme linial 4 2, pour m=4 et t=2, il s'agit du cuboctaèdre (cuboctahedron).

pancake n

Graphe « pancake » de dimension n. Il a n! sommets qui sont les permutations de {1,…,n} et (n-1)-régulier. Une permutation, c'est-à-dire un sommet, est voisine de toutes celles obtenues en retournant un de ces préfixes. Plus précisément, les sommets x=(x_1,…,x_n) et y=(y_1,…,y_n) sont adjacents s'il existe un indice k tel que y_i=x_i pour tout i>k et y_i=x_{k-i} sinon. Son diamètre, qui est linéaire en n, n'est pas connu précisément. Les premières valeurs connues, pour n=1…17, sont : 0, 1, 3, 4, 5, 7, 8, 9, 10, 11, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19. Donc les diamètres 2,6,12 n'existent pas.

bpancake n

Graphe « burn pancake » de dimension n. Il a n!·2^n sommets qui sont les permutations signées de {1,…,n}. Les sommets x=(x_1,…,x_n) et y=(y_1,…,y_n) sont adjacents s'il existe un indice k tel que y_i=x_i pour tout i>k et y_i=-x_{k-i} sinon. Dit autrement la permutation de y doit être obtenue en retournant un préfixe de x et en inversant les signes. Par exemple, le sommet (+2,-1,-5,+4) est voisin du sommet (+5,+1,-2,+4). Comme le graphe pancake, c'est un graphe (n-1)-régulier de diamètre linéaire en n.

gpstar n d

Graphe « permutation star » généralisé de dimension n. Il a n! sommets qui sont les permutations de {1,…,n}. Deux sommets sont adjacents si leurs permutations diffèrent par d positions. Si d<2, il s'agit d'un stable. C'est un graphe régulier.

pstar n

Graphe « permutation star » de dimension n. Il a n! sommets qui sont les permutations de {1,…,n}. Deux sommets sont adjacents si une permutation est obtenue en échangeant le premier élément avec un autre. Le graphe est (n-1)-régulier. Le graphe est biparti et de diamètre ⌊3(n-1)/2)⌋. C'est un sous-graphe induit d'un gpstar n 1.

hexagon p q

Grille hexagonale p × q. C'est un planaire composé de p rangées de q hexagones, le tout arrangé comme un nid d'abeilles. Ce graphe peut aussi être vu comme un mur de p rangées de q briques, chaque brique étant représentée par un cycle de longueur 6. Il possède (p+1)·(2p+2)-2 sommets et est de degré maximum 3. Sont dual est le graphe whexagon.

Ex :
gengraph hexagon 20 20 del-e* 0.2 -op maincc -visu

whexagon p q

Comme le graphe hexagon p q sauf que chaque hexagone est remplacé par une roue de taille 6 (chaque hexagone possède un sommet connecté à ses 6 sommets). C'est le dual de l'hexagone. Il possède p·q sommets de plus que l'hexagon p q.

hanoi n b

[Ce graphe est à revoir, ce n'est plus le graphe Hanoï au-delà de b>3. Voir p. 257 du livre [HKP18] où il y a la description du graphe de Hanoï pour n et b quelconque.]

Graphe de Hanoï généralisé, le graphe de de Hanoï classique est obtenu avec b=3. Le paramètre n correspond au nombre de disques et b au nombre de piquets. La numérotation des sommets (avec -label 1) correspond aux mots de n lettres choisies parmi l'alphabet [0,b[, indiquant sur quel piquet est chacun des disque. Par exemple, si n=4, alors « 2010 » indique que le disque 1 est sur le piquet 2, le disque 2 et le disque 4 sur le piquet 0 et le disque 3 sur le piquet 1. Sur un piquet donné, les disques sont ordonnés selon leur taille croissante. Une arête correspond à un mouvement possible. Par exemple « 2010 » est voisin de « 2012 ». Pour b=3, il est 3-coloriable et hamiltonien. Résoudre le problème de la tour de Hanoï revient à chercher un chemin de « 00...0 » à « 22...2 ». Le plus court d'entre eux est de longueur ≤ 2^n - 1 (c'est égal si b=3).

Il est planaire avec b^n sommets et peut être défini de manière récursive comme suit. Le niveau n>0 est obtenu en faisant b copies du niveau n-1 qui sont connectés comme un cycle par une arête, le niveau 0 étant le graphe à un sommet. On obtient le graphe de sierpinski n b en contractant ces arêtes-là. Il faut b≥2 et n≥0. Lorsque n=2, on obtient un sorte de fleur, pour n=1 c'est un cycle et pour b=2 il s'agit d'un chemin.

sierpinski n b

Graphe de Sierpiński généralisé. Le graphe classique, le triangle Sierpiński qui est planaire, est obtenu avec b=3. Il a ((b-2)·b^n+b)/(b-1) sommets et est défini de manière récursive comme suit. Le niveau n est obtenu en faisant b copies du niveau n-1 qui sont connectés comme un cycle, le niveau 1 étant un cycle de b sommets. Il faut b≥3 et n≥1. À la différence du graphe hanoi, les arêtes du cycle sont contractées. Le graphe hajos est obtenu avec n=2 et b=3. Pour n=1 il s'agit d'un cycle.

banana n k

Arbre à n·(k+1)+1 sommets composés de n>0 copies d'étoiles à k branches connectées, par une feuille, à un unique sommet. Si k=0, il s'agit d'un stable à k+1 sommets.

moser

Graphe « Moser spindle » découvert par les frères Moser. C'est un « unit distance graph » du plan (deux points sont adjacents s'ils sont à distance exactement 1) de nombre chromatique 4. Il est planaire et possède 7 sommets. On ne connaît pas d'unit distance graph avec un nombre chromatique supérieur. C'est aussi le complémentaire du graphe K_{3,3} dont une arête a été subdivisée.

markstrom

Graphe de Markström. Il est cubique planaire à 24 sommets. Il n'a pas de cycle de longueur 4 et 8.

robertson

Graphe de Robertson. C'est le plus petit graphe 4-régulier de maille 5. Il a 19 sommets, est 3-coloriable et de diamètre 3.

wiener-araya

Graphe découvert en 2009 par Wiener & Araya. C'est le plus petit graphe hypo-hamiltonien planaire connu, c'est-à-dire qu'il n'a pas de cycle hamiltonien mais la suppression de n'importe quel sommet le rend hamiltonien. Il possède 42 sommets, 67 arêtes, et est de diamètre 7.

zamfirescu

Graphe de Zamfirescu à 48 sommets découvert en 2007. Il est planaire et hypo-hamiltonien. C'est le second plus petit (voir wiener-araya). Il possède 76 arêtes et a un diamètre de 7.

hatzel

Graphe de Hatzel. Il est planaire, de diamètre 8, possède 57 sommets et 88 arêtes, et est hypo-hamiltonien (voir wiener-araya). C'était le plus petit planaire hypo-hamiltonien connu avant le graphe de Zamfirescu.

clebsch n

Graphe de Clebsch d'ordre n. Il est construit à partir d'un hypercube de dimension n en ajoutant une arête entre chaque paire de sommets opposés, c'est-à-dire à distance n. Le graphe classique de Clebsch est réalisé pour n=4 dont le diamètre est deux.

gear n

Graphe planaire à 2n+1 sommets composé d'une roue à n rayons (wheel n) et de n sommets chacun connecté à deux sommets voisins consécutifs du bord de la roue. Il est construit à partir du graphe cage 2n 2 0 . auquel on ajoute un sommet central. Pour n=3, c'est le complémentaire de helm 3.

helm n

Graphe planaire à 2n+1 sommets composé d'une roue à n≥3 rayons (wheel n) et de n sommets pendants connectés au bord de la roue. Pour n=3, c'est le complémentaire de gear 3.

haar n

Graphe de Haar H(n) pour l'entier n>0. C'est un graphe biparti régulier possédant 2k sommets où k=1+⌊log₂(n)⌋ est le nombre de bits dans l'écriture binaire de n. Ses sommets sont les u_i et v_i pour i=0,…,k-1. Le sommet u_i est adjacent à v_{i+j mod k} ssi le bit j de n vaut 1 (j=0,…,k-1). Si n est impair, H(n) est connexe et de maille 4 ou 6. La valeur maximale de n est 2^32-1 = 4 294 967 295 correspondant à un graphe de 64 sommets. On retrouve respectivement les graphes de Franklin (n=37), de Heawood (n=69) et de Möbius-Kantor (n=133). On a aussi que H(2^n-1) est le biparti K_{n,n}, H(2^n) est "matching n+1", H(2^n+1) est un cycle à n+1 sommets, H(2^n+3) est le mobius n+1 si n est pair et le prism n+1 si n est impair, et H(3·2^n-1) est le crown n+2.

turan n r

Graphe de Turán à n sommets et r parts. Il s'agit d'un graphe r-parti complet de n sommets avec r-(n mod r) parts de ⌊n/r⌋ sommets et (n mod r) parts de ⎡n/r⎤ sommets. Il faut n≥r>0. On peut aussi le définir comme le graphe ayant une arête entre i et j ssi |i-j| mod r ≠ 0. C'est la définition utilisée pour générer ce graphe. Il est régulier lorsque r divise n. Il possède ⌊(r-1)n^2/(2r)⌋ arêtes et est de nombre chromatique r. C'est le graphe sans clique de taille r+1 ayant le plus grand nombre d'arêtes. Lorsque n=r, il s'agit d'une clique. Lorsque n=r+1, il s'agit d'une clique moins une arête. Lorsque n=2r, il s'agit du « cocktail party graph » et pour n=8 et r=4 le graphe est 1-planar. Lorsque n=3r, il s'agit du graphe de Moon-Moser, le graphe possédant le plus grand nombre de cliques maximales (soit 3^(n/3)). Lorsque n=6 et r=3, c'est l'octaèdre (octahedron).

klein p q

Maillage quadrangulaire de genre un, incluant le tore, la bouteille de Klein et le plan projectif. C'est un graphe 4-régulier composé d'une grille |p|×|q| augmentée d'arêtes connectant les bords opposés. La connexion est torique ou en twist suivant le signe de chaque dimension (>0 pour torique et <0 pour twist). Pour la bouteille de Klein, il faut p·q<0, et pour le plan projectif il faut p<0 et q<0. Le nombre chromatique est 4 si |p|≠1 et |q|≠1 (cas d'un cycle) et qu'il y a une dimension <0 impaire, ou que p·q=-4 (K₄). Sinon il est < 4. Les plus petits exemples avec un nombre chromatique 4, à part K₄, sont klein 3 -3 et klein -3 -3 (qui de plus est sans K₃). Par défaut, les sommets sont dessinés selon une grille |p|×|q|.

Ex :
gengraph klein -3 -4 -label -1 -xy noise .3 .7 -dot len 1 -visu

flower_snark n

Graphe cubique à 4n sommets construit de la manière suivante : 1) on part de n étoiles disjointes à 3 feuilles, la i-ème ayant pour feuilles les sommets notés u_i,v_i,w_i, i=1…n ; 2) pour chaque x∈{u,v,w}, x_1-⋯-x_n induit un chemin ; et enfin 3) sont adjacents : u_0-u_n, v_0-w_n et w_0-v_n. Pour n>1, ces graphes sont non planaires, non hamiltoniens, 3-coloriables et de maille au plus 6. Pour n=1, il s'agit d'un K_{1,3} (claw).

biggs n

Graphe de Biggs-Smith généralisé. Il est cubique sauf pour n=1,2,4,8,16 où son degré maximum est 3. Il possède 6n sommets partitionnés en six blocs de n sommets de numéros consécutifs. Les blocs sont connectés comme le graphe H selon un produit cartésien : les sommets homologues dans chaque blocs (de même modulo n) sont adjacents. Chaque bloc (0…5) induit un anneau de corde de longueur c=0,1,2,4,8 répartis comme ceci :

2   0     [2n,3n[      [0,n[
|   |       c=4         c=1
|   |        |           |
5---4     [5n,6n[ --- [4n,5n[
|   |       c=0         c=0
|   |        |           |
1   3      [n,2n[     [3n,4n[
            c=2         c=8

Donc deux sommets de deux blocs différents sont adjacents si leurs blocs sont adjacents dans H et s'ils ont même modulo n (sommets homologues). Et deux sommets dans un même bloc sont adjacents si leurs différences modulo n vaut c. Sinon, ils ne sont pas adjacents.

udg n r

Graphe géométrique aléatoire (random geometric graph) sur n points du carré [0 ; 1]² (distribution par défaut). Deux sommets sont adjacents si leurs points sont à distance ≤ r. Il s'agit de la distance selon la norme L2 (par défaut), mais cela peut être changé par l'option -norm. Le graphe devient connexe avec grande probabilité lorsque r=rc ~ √(ln(n)/n). Si r<0, alors le rayon est initialisé à rc. Un UDG (unit disk graph) est normalement un graphe d'intersection de disques fermés de rayon 1.

gabriel n

Graphe de Gabriel. Graphe géométrique défini à partir d'un ensemble de n points du carré [0 ; 1]² (distribution par défaut). Les points i et j sont adjacents ssi le plus petit disque (voir -norm) passant par i et j ne contient aucun autre point. Ce graphe est connexe et planaire à condition toutefois qu'il n'existe pas 4 points co-cycliques et par paires diamétralement opposées (dans ce cas une clique et des croisements d'arêtes apparaissent). C'est un sous-graphe du graphe de Delaunay. Son étirement est non borné.

rng n

Graphe du proche voisinage (Relative Neighborhood Graph). Graphe géométrique défini à partir d'un ensemble de n points du carré [0 ; 1]². Les points i et j sont adjacents ssi il n'existe aucun point k tel que max{d(k,i),d(k,j)} < d(i,j) où d est la distance (L2 par défaut, voir -norm). Dit autrement, la « lune » définie par i et j doit être vide. Ce graphe est planaire et connexe. C'est un sous-graphe du graphe gabriel.

knng n k

Graphe des k plus proches voisins (k-Nearest Neighbor Graph). Graphe géométrique défini à partir d'un ensemble de n points du carré [0 ; 1]² (distribution par défaut). Chaque point i est connecté aux k plus proches autres points (par défaut selon la norme L2, voir -norm). Si la norme est L2, le degré des sommets est ≤ 6k. Il peut comporter des croisements d'arêtes dès que k>1. Cependant, chaque arête ne peut être coupée que O(k²) fois. Plus précisément, c'est un t-planaire pour t≤78k^2-6k (cf. [DMW19]). À partir de k=3 apparaît une composante connexe de taille linéaire.

mst n

Graphe aléatoire géométrique définissant un arbre couvrant de poids minimum du graphe complet euclidien sur n points tirés aléatoirement uniformément dans le carré [0 ; 1]² (distribution par défaut). Par défaut la distance est la norme L2 (voir -norm).

Ex :
gengraph mst 2000 -xy seed 1 .3 -visu

thetagone n p k w

Graphe géométrique défini à partir d'un ensemble de n points du carré [0 ; 1]² (distribution par défaut). En général le graphe est planaire et connexe avec des faces internes de longueur au plus p (pour k diviseur de p et w=1). On peut interpréter les paramètres comme suit : p≥3 est le nombre de côtés d'un polygone régulier, k≥1 le nombre d'axes (ou de directions), et w∈[0,1] le cône de visibilité. Toute valeur de p<3 est interprétée comme une valeur infinie, et le polygone régulier correspondant interprété comme un cercle. L'adjacence entre une paire de sommets est déterminée en temps O(kn).

Plus formellement, pour tous points u et v, et tout entier i, on note P_i(u,v) le plus petit p-gone (polygone convexe régulier à p côtés) passant par u et v dont u est un sommet, et dont le vecteur allant de u vers son centre forme un angle de i·2𝜋/k avec l'axe des abscisses, intersecté avec un cône de sommet u et d'angle w·(p-2)·𝜋/p (w·𝜋 si p est infini) et dont la bissectrice passe par le centre du p-gone. Alors, u est voisin de v s'il un existe au moins un entier i∈[0,k[ tel que l'intérieur de P_i(u,v) est vide. La distance entre u et le centre du p-gone définit alors une distance (non symétrique) de u à v.

Si w=1 (visibilité maximale), P_i est précisément un p-gone. Si w=0 (visibilité minimale), P_i se réduit à l'axe d'angle i·2𝜋/k pour un entier i. Si w=.5, P_i est un cône formant un angle égale à 50 % de l'angle défini par deux côtés consécutifs du p-gone, ce dernier angle valant (p-2)𝜋/p. Si w=2p/((p-2)k) (ou simplement 2/k si p est infini) alors la visibilité correspond à un cône d'angle 2𝜋/k, l'angle entre deux axes. Comme il faut w≤1, cela implique que k≥2p/(p-2) (k≥2 si p infini). On retrouve le Theta_k-Graph pour chaque k≥6 en prenant p=3 et w=6/k, le demi-Theta-Graph pour tout k≥3 en prenant p=3 et w=3/k, le Yao_k-Graph pour chaque k≥2 en prenant p=0 (infini) et w=2/k, et la triangulation de Delaunay (td-delaunay) si p=0 (infini), k très grand et w=1. En fait, ce n'est pas tout à fait le graphe Yao_k, pour cela il faudrait que u soit le centre du polygone (c'est-à-dire du cercle).

pat p q r

Graphe possédant pqr sommets, issu d'un jeu à un joueur proposé par Pat Morin (Barbade, mars 2016). Le jeu se déroule sur une grille p×q et comprend r coups. Un coup est un ensemble de positions de la grille strictement croissantes (coordonnées en x et en y strictement croissantes). De plus, si la position (x,y) est jouée alors toutes les positions situées sur la même ligne mais avec une abscisse au moins x ou sur la même colonne mais avec une ordonnées au moins y sont interdites pour tous les coups suivants. Le score est le nombre total de positions jouées en r coups. Il s'agit de trouver le score maximum. Lorsque r=1, le score maximum vaut min(p,q). Lorsque p=q=n et r=2, alors le score maximum vaut ⌊4n/3⌋. La question est ouverte lorsque r>2, c'est au moins n^1.516 pour r=n où la constante vaut log_9(28).

Les sommets du graphes sont les positions dans les r grilles p×q et deux sommets sont adjacents les positions sont en conflits. Le score du jeu est alors un ensemble indépendant du graphe. Si r=1, le graphe est une grille p×q. Ce graphe est géométrique : un dessin de ce graphe (sous forme de grilles) est proposé.

Ex :
gengraph pat 4 4 4 -check kindepsat 8 | glucose -model

line-graph n k

Graphe ligne aléatoire à n sommets et de paramètre k>0 entier. Plus k est petit, plus le graphe est dense, le nombre d'arêtes étant proportionnel à (n/k)². Si k=1, il s'agit d'une clique à n sommets. Ces graphes sont obtenus en choisissant, pour chaque sommet, deux couleurs de [0,k[. Deux sommets sont adjacents ssi ils possèdent la même couleur. Il contient le graphe uno n k k comme sous-graphe. Ces graphes sont sans griffe (c'est-à-dire sans claw induit). Tout graphe ligne est claw-free, et les graphes lignes connexes avec un nombre pair de sommets possèdent toujours un couplage parfait.

On rappelle qu'un graphe G est le graphe ligne d'un graphe H si les sommets de G correspondent aux arêtes de H et où deux sommets de G sont adjacents ssi les arêtes correspondantes dans H sont incidentes. On parle parfois de graphe adjoint. Voir aussi -op line-graph.

uno n p q

Graphe ligne aléatoire à n sommets issu d'un graphe biparti de parts de taille p>0 et q>0. Plus précisément, les sommets sont des paires (i,j) d'entiers aléatoires de [0,p[ × [0,q[, pas nécessairement distinctes. Les sommets (i,j) et (i',j') sont adjacents ssi i=i' ou j=j'. C'est un sous-graphe induit du produit cartésien de deux cliques, K_p × K_q. Ce graphe est géométrique, les sommets étant des points de la grille p×q. Les sommets représentent aussi des cartes du jeu de UNO et les arêtes indiquent si un carte peut être jouée consécutivement à une autre. Le graphe uno n k k est un sous-graphe de line-graph n k.

unok n p q k_p k_q

Graphe uno n p q particulier où les n points correspondant aux sommets sont pris uniformément parmi les ensembles de n points distincts de [0,p[ × [0,q[ ayant au plus k_p sommets par ligne et k_q par colonne. Il faut n ≤ min{p·k_p,q·k_q} et p, q, k_p, k_q>0. Si k_p<0, alors on fait comme si k_p=p, de même pour k_q=q si k_q<0. Contrairement à uno, deux sommets ont toujours des coordonnées distinctes. Le graphe résultant est de degré au plus k_p+k_q-2, et est de path-width (et aussi de tree-width) au plus celle du produit de clique K_{k_p} × K_{k_q} soit environ k_p·k_q/2. Le temps de génération des n points est en O(npq) contre O(n) pour uno, mais une optimisation (algorithme par rejets) fait qu'il est très souvent en O(n+p+q), dans les cas peu dense par exemple. Si k_p ou k_q=1, le graphe est une union de cliques, et si k_p=k_q=2 et n=2p=2q, c'est une union de cycles.

Ex :
gengraph unok 200 100 100 3 2 -visu

wpsl n p q
upsl n p q
wpsld n p q
upsld n p q

Weighted/Uniform Planar Stochastic Lattice. Graphe planaire aléatoire connexe dont les sommets correspondent à certains points d'une grille p×q et les arêtes à des lignes horizontales ou verticales. Il est généré selon un processus en n≥0 étapes décrit dans un paragraphe ci-après. Il faut p,q≥2. Il comprend au plus 3n+1 faces internes rectangulaires, appelés blocs, qui forment une partition des cases de la grille p×q. C'est un graphe 2-dégénéré qui possède au plus min{5n+4,p·q} sommets dont 4 sont de degré 2, les autres étant de degré 3 ou 4 selon une répartition moyenne 80 %–20 %. La variante wpsld (ou upsld) représente le graphe dual qui est 4-dégénéré et connexe. Les sommets (au plus 3n+1) correspondent aux blocs (positionnés en leurs centres), deux blocs étant adjacents s'ils ont un bord en commun. Pour le dual les coordonnées des centres des blocs sont doublées pour être entières, et le dessin n'est pas forcément planaire. L'option -directed permet d'obtenir une 2-orientation et une 4-orientation pour le dual.

Ex :
gengraph -seed 0 wpsl 100 400 500 -dot scale auto -visu
gengraph -seed 0 wpsld 100 400 500 -dot scale auto -visu
gengraph wpsl 2500 70000 70000 -dot scale auto -visu
gengraph wpsl 2 10 10 -dot scale auto -xy grid 10 -visu

Le graphe est construit en n étapes. Au départ il y a un seul bloc contenant toutes les cases d'une grille p×q. Le bord de ce bloc correspond aux 4 coins de la grille et forme un cycle de longueur 4. À chacune des n étapes ont sélectionne un bloc B parmi ceux déjà construits selon une probabilité proportionnelle de sa surface (pour wpsl) ou uniformément parmi tous les blocs (pour upsl). Ici la surface d'un bloc est le nombre de cases — et non de points — de la grille qu'il contient. Puis B est découpé selon une croix dont le centre est un point de la grille interne de B (pas sur un bord) choisi aléatoirement uniformément. (La variante consistant à découper un bloc en deux correspond au graphe wdis et ses variantes.) Le bloc n'est pas découpé s'il ne contient pas de points de la grille. Une autre façon de concevoir le processus pour wpsl est de choisir n points de la grille p×q aléatoirement et uniformément. Puis, depuis chaque point et dans un ordre quelconque, faire pousser une croix jusqu'à atteindre un bord ou une croix précédente, les points se trouvant sur le passage d'une croix étant supprimés. La création du graphe prend un temps O(nlogn) en moyenne, indépendant des dimensions p et q qui peuvent être donc relativement grandes. Ensuite, le test d'adjacence, lié à sa k-orientation, est constant.

wdis n p q
udis n p q
wdisd n p q
udisd n p q

Rectangular Dissection. Graphe planaire aléatoire connexe dont les sommets correspondent à certains points d'une grille p×q et les arêtes à des lignes horizontales ou verticales. Il est généré selon un processus en n≥0 étapes similaires à wpsl (et ses variantes). Les variantes wdisd et udisd correspondent au graphe dual. À chaque étape du processus on sélectionne aléatoirement un bloc, soit proportionnellement à sa surface (wdis) soit uniformément (udis), que l'on le coupe en deux sous-blocs. Le sens de la découpe (verticalement ou horizontalement) est soit aléatoire uniforme (udis) soit selon une probabilité proportionnelle à la longueur des côtés (wdis), préférant découper le plus grand côté. Il possède au plus min{2n+4,p·q} sommets : 4 de degré 2, presque tous les autres de degré 3 sauf quelques-uns de degré 4. Le dual possède n+1 sommets. Il partage un grand nombre de propriétés communes avec wpsl, en particulier l'orientation. Tous les graphes wpsl peuvent être générés par un wdis.

ngon p c x

Triangulation particulière d'un polygone régulier. Plusieurs types de triangulations sont produites suivant la valeur des paramètres. Elles ont p, 3p ou 4p sommets. Il y a trois cas selon la valeur de x.

La triangulation qui expérimentalement minimise le stretch maximum (voir -check stretch) est obtenue avec ngon p 𝛼p 3 où 𝛼 = 231/512 ≃ 45 %. Le stretch maximum est environ 1.455 réalisé entre les sommets u=p+30 % et v=3p-20 %.

behrend p k

Graphe régulier de p·k sommets possédant un très grand nombre de cycles de longueur k arête-disjoints où p,k ≥ 2. Si p est premier, il en possède exactement p·c! = p^{2-o(1)} où c ~ log(p)/loglog(p). Son degré est 2c! si k>2 ou c! si k=2. Le graphe est défini que p soit premier ou pas. Il est construit à partir de k stables S_0,…,S_{k-1} de chacun p sommets. Chacun des cycles de longueur k contient exactement un élément de chaque S_j qui est le sommet d'indice i+j·x (mod p) dans S_j avec i∈[0,p[ et x∈X où X⊂[0,p[ est un ensemble où k entiers quelconques ne sont jamais en progression arithmétique. On construit X comme l'ensemble de tous les entiers < p/(k-1) s'écrivant sur c chiffres distincts pris dans [0,c[ en base ck+1 avec c maximum. Donc |X|=c!. Lorsque p est petit, le graphe peut ne pas être connexe.

Par exemple, pour p=421 et k=3 on obtient c=3 et X = { 012, 021, 102, 120, 201, 210 } (nombres écrits en base ck+1=10). On vérifie qu'on a bien p > (k-1)·max{X} = 420. Ce graphe et donc 12-régulier possède p·k = 1263 sommets et p·c! = 5052 triangles arête-disjoints car 421 est premier. La table ci-dessous donne en fonction de k et du degré souhaité la plus petite valeur de p=p(k) possible. Si p est plus petit que p(k), alors le degré sera moindre. Lorsque k=2, le degré est c! au lieu de 2·c!.

        2·2!   2·3!    2·4!       2·5!
 degré    4     12      48        240
──────────────────────────────────────
  p(2)    6    106   2,359     62,811
  p(3)   15    421  13,885    549,921
  p(4)   28  1,054  46,003  2,419,831
──────────────────────────────────────

Ces graphes sont utilisés en « property testing » pour montrer qu'il est difficile de déterminer si un graphe dense possède ou pas un cycle de longueur k.

rplg n t

Random Power-Law Graph. Graphe aléatoire à n sommets où les degrés des sommets suivent une loi de puissance d'exposant t>1 (typiquement un réel t∈]2,3[). L'espérance du degré du sommet i=0…n-1 est w_i = (n/(i+1))^(1/(t-1)). La probabilité d'avoir l'arête i-j est min{w_i·w_j/S,1} avec S=∑_k w_k. La valeur communément observée pour le réseau Internet étant t=2.1.

bdrg n_1 d_1 … n_k d_k .

Bounded Degree Random Graph. Graphe aléatoire dont la distribution des degrés des sommets est fixée par les paires (nᵢ,dᵢ) signifiant qu'il y a nᵢ sommets de degré au plus dᵢ. Ainsi bdrg n 3 . génère un graphe sous-cubique aléatoire à n sommets, si n est pair. Les sommets sont dupliqués selon leur distribution de degré puis un couplage aléatoire détermine les arêtes. Les boucles et les arêtes multiples sont supprimées. Il suit que le degré des sommets ne dépasse pas dᵢ. Il peut cependant être inférieur. Le nombre de sommets est n=∑ᵢ nᵢ et le nombre d'arêtes au plus m = ½∑ᵢ (nᵢ·dᵢ). Si cette somme n'est pas entière, alors le degré d'un des sommets ayant dᵢ>0 est diminué d'un. (C'est un sommet avec dᵢ>0 avec le plus grand i qui est choisi.)

fdrg n_1 d_1 … n_k d_k .

Fixed Degree Random Graph. Graphe aléatoire asymptotiquement uniforme dont les degrés des sommets sont fixées par les paires (nᵢ,dᵢ) signifiant qu'il y a nᵢ sommets de degré dᵢ. La suite des degrés doit être graphique, à savoir qu'il existe au moins un graphe simple ayant ces degrés (sinon une erreur est affichée). Ainsi fdrg n 3 . génère un graphe cubique aléatoire asymptotiquement uniforme, à condition que n soit pair. Il est possible d'obtenir des graphes non connexes, comme avec fdrg 3 2 1 0 . composé d'un triangle et d'un sommet isolé. La complexité est en moyenne O(mΔ+Δ⁴) où m=∑ nᵢdᵢ et Δ=max{dᵢ}, et pour être asymptotiquement uniforme, il faut Δ=o(m^¼) ou Δ=o(√n) pour les graphes réguliers (tous les dᵢ égaux ou k=1).

matching n

Graphe composé de n arêtes indépendantes, c'est-à-dire de n copies de K₂. L'option -directed permet d'obtenir une 1-orientation.

caterpillar n

Graphe chenille à n sommets. Il s'agit d'un arbre dont les sommets internes (de degré > 1) induisent un chemin.

Pour le générer uniformément, on génère un bit aléatoire pour chaque sommet. Un bit à 1 signifie que le sommet est le prochain sommet interne, au centre d'une étoile ; un bit à 0 signifie que le sommet est sur l'étoile du sommet interne précédent. Le premier sommet a forcément son bit à 1 ; le deuxième et le dernier sommets ont forcément leur bit à 0. Chaque sous-liste de n-3 bits fournissant le même graphe que sa forme retournée, les sous-listes lexicographiquement supérieures à leur forme retournée sont rejetées (afin d'éviter que ces graphes soient générés plus souvent que ceux des sous-listes qui sont leur propre forme retournée).

Par exemple, la suite de bits ci-dessous correspond aux adjacences suivantes pour un caterpillar 10 (seuls les bits soulignés sont aléatoires) :

1001110010

0-1 0-2 0-3-4-5-6 5-7 5-8-9

Il y a 2^(n-3) listes de bits possibles, et 2^⌈(n-3)/2⌉ sous-listes qui restent identiques si on les retourne, donc au total (2^(n-3)-2^⌈(n-3)/2⌉)/2+2^⌈(n-3)/2⌉ = 2^(n-4)+2^⌊n/2-2⌋ graphes possibles pour n>3.

L'option -directed permet d'obtenir une 1-orientation.

GRAPHES ORIENTÉS

aqua c_1 … c_n .

Graphe orienté dont les sommets sont les suites de n entiers positifs dont la somme fait c_1 et dont le i-ème élément est au plus c_i. Ils représentent les façons de répartir une quantité c_1 de liquide dans n récipients de capacité c_1 … c_n. Il y a un arc u->v s'il existe i et j tels que v est le résultat du versement du récipient c_i vers le récipient c_j. Le graphe est isomorphe au graphe où les c_i=0 ont été supprimés, les c_i ont été triés par ordre décroissant et où c_1 a été remplacé par min{c_1,c_2+…+c_n}. Par exemple, aqua 4 1 0 2 . est isomorphe à aqua 3 2 1 .. Le nombre de sommets ne peut pas dépasser binom{n+c_1}{n}. Le graphe peut être connexe mais non fortement connexe comme aqua 2 2 ..

Ex :
gengraph aqua 3 2 1 . -label 1 -dot filter dot -visu

collatz n a_0 b_0 … a_{k-1} b_{k-1} .

Graphe de Collatz généralisé. Il est basé sur la relation C : x ↦ (aᵢ·x + bᵢ)/k, définie pour tout entiers x>0, où i = x%k et où aᵢ,bᵢ sont entiers (pas forcément positifs). Il faut aᵢ·i + bᵢ ≡ 0 (mod k) pour tout i pour que C(x) soit entier, sinon ⌊C(x)⌋ est considérée et C⁻¹ n'est plus forcément injective. Les entiers générés forment les sommets du graphe, les arcs étant les relations x→C(x).

Le graphe pour le problème « 3x+1 », défini par la relation x↦x/2 si x≡0 (mod 2) et x↦x/2 si x≡1 (mod 2), est donc le graphe collatz n 1 0 3 1 ..

Si n>0, la boule de volume n est générée en itérant la relation inverse depuis x=1, soit C⁻¹: x ↦ (k·x-bᵢ)/aᵢ pour chaque i tel que aᵢ divise k·x-bᵢ. Il est important que C(x) soit entier pour que C⁻¹ soit injective. Si n<0, la relation est itérée depuis chaque entier x∈[1,|n|]. Dans le cas n>0, le graphe est connexe et comprend au plus n sommets, alors que pour n<0, il peut ne pas être connexe et contenir plus de |n| sommets. Il s'agit de deux sous-graphes (n>0 et n<0) induit du même graphe infini. Dans tous les cas c'est un graphe orienté avec au plus un successeur (arc sortant) et k prédécesseurs (arcs entrant), et peut contenir des cycles dont des boucles et des arcs symétriques.

Ex :
gengraph collatz -65 1 0 5 -1 5 1 3 1 . -label 1 -visu

La fameuse conjecture de Collatz pour le problème « 3x+1 » affirme que le graphe collatz n 1 0 3 1 . est connexe quel que soit n<0 (voir aussi syracuse n). Pour de grandes familles de coefficients aᵢ,bᵢ, il est conjecturé que le graphe possède un nombre constant de composantes connexes, comme par exemple 3 pour collatz n 1 0 5 1 .. Savoir si le graphe généralisé de Collatz est connexe est indécidable, même si tous les bᵢ=0 [Conway'72].

La génération du graphe proprement dite est basée sur une file initialisée aux valeurs 1..|n| pour lesquelles la relation C est successivement appliquée (si n<0). Il s'agit donc d'une sorte de parcours en largeur du graphe depuis n sources en parallèle. La construction est limitée arbitrairement à n² sommets car, suivant les coefficients aᵢ,bᵢ, ce parcours peut ne pas converger pour certains x∈[1,|n|]. Attention : les valeurs C(x) négatives sont exclues du graphe, ce qui peut aussi exclure les valeurs dépassant 2³¹ et donc déconnecter le graphe. Si n>0, on initialise la file avec seulement la valeur 1 et on itère les k relations inverses, si elles s'appliquent, jusqu'à produire exactement n sommets. Il s'agit donc d'un simple parcours en largeur depuis 1. Bien que le nombre d'arcs soit linéaire, la génération de tous les successeurs prend un temps quadratique en le nombre de sommets final du graphe si n<0, et O(kn²) si n>0.

GRAPHES COMPOSÉS

Les graphes de cette section n'ont pas leur propre fonction d'adjacence : leur invocation construit une requête pour un autre graphe, avec les paramètres indiqués entre parenthèses.

mesh p q (= grid p q .)

Grille 2D de p x q sommets.

hypercube d (= grid 2 … 2 .)

Hypercube de dimension d.

path n (= grid n .)

Chemin à n sommets.

cycle n (= ring n 1 .)

Cycle à n sommets C_{n}.

triangle (= ring 3 1 .)

Graphe complet K₃ (complete), cycle C₃.

torus p q (= grid -p -q .)

Tore à p × q sommets.

stable n (= ring n .)
empty n (= ring n .)

Stable, graphe vide à n sommets.

clique n (= ring n . not*)
complete n (= ring n . not*)

Graphe complet à n sommets K_{n}, c'est-à-dire dont tous les sommets sont universels, connectés deux à deux.

bipartite p q (= rpartite p q .)

Graphe biparti complet K_{p,q}.

utility (= rpartite 3 3 .)

Graphe biparti complet K_{3,3} qui doit son nom au problème de la connexion planaire de trois maisons à trois stations (eau, gaz, électricité). C'est aussi le graphe haar 7.

domino (= grid 2 3 .)

Graphe planaire à 6 sommets composé de deux carrés partageant une arête.

kite (= banana 1 3 not*)

Kite Graph, graphe à cinq sommets composé de deux triangles partageant une arête et d'un sommet pendant (degré 1) attaché à un sommet de degré deux. C'est aussi un parachute 2.

parapluie n (= parachute n not*)

Graphe planaire à n+3 sommets, complémentaire du parachute. Le graphe parapluie classique correspond à n=4.

hourglass (= barbell 3 3 0)

Graphe papillon (butterfly). Il a 5 sommets et est composé de deux triangles partageant un sommet. Il est semblable à butterfly 1, mais ce dernier correspond en fait à cycle 4.

cuboctahedron (= linial 4 2)

Cuboctaèdre : graphe planaire 4-régulier à 12 sommets. Il possède 24 arêtes et 14 faces qui sont des triangles ou des carrés. C'est le dual du rhombic-dodécaèdre (rdodecahedron).

octahedron (= antiprism 3)

Octaèdre : graphe 4-régulier planaire à 6 sommets ayant 8 faces triangulaires. Il s'agit de deux pyramides dont la base à 4 sommets est commune. C'est aussi le graphe johnson 4 2.

d-octahedron d (= matching d not*)

Octaèdre de dimension d : obtenu à partir d'un octaèdre de dimension d-1 auquel on ajoute deux sommets universels, l'octaèdre de dimension 1 étant composé d'un stable de deux sommets. L'octahedron classique est obtenu avec d=3, pour d=2 il s'agit d'un carré.

tetrahedron (= ring 4 . not*)

Tétraèdre : pyramide composée de 4 faces triangulaires. C'est aussi une clique à 4 sommets.

cube (= crown 4)
hexahedron (= crown 4)

Hypercube de dimension 3 (hypercube 3), graphe planaire cubique à 8 sommets où toutes les faces sont des rectangles. C'est aussi un hexaèdre (6 faces carrées) ou encore le graphe haar 11.

associahedron (= flip 6)

Associaèdre (3D) : graphe planaire cubique à 14 sommets composé de 3 faces carrées et 6 faces pentagonales.

johnson n k (= kneser n k k-2 not*)

Graphe de Johnson J(n,k). Les sommets sont tous les sous-ensembles à k éléments de [0,n[ (il faut donc 0≤k≤n). Deux sommets sont adjacents ssi leurs ensembles correspondant ont k-1 éléments en commun. La distance entre deux sommets est la distance de Hamming entre les ensembles correspondant. Ils sont réguliers de degré k(n-k), de diamètre min{k,n-k}, de sommet-connectivité k(n-k). Ils sont aussi distance-réguliers. J(n,1) est la clique K_n, J(n,2) est le complément du graphe de Kneser K(n,2) et le graphe ligne de K_n. En fait, tout sous-graphe induit de J(n,2) est un graphe ligne. J(4,2) est l'octaèdre, J(5,2) le complément du graphe petersen.

odd n (= kneser 2n-1 n-1 0)

Odd graph de paramètre n>0. Il s'agit du graphe de Kneser K(2n-1,n-1) dont les sommets correspondent aux binom(2n-1,n-1) sous-ensembles à n-1 éléments de {0,…,2n-2}. Le plus petit cycle impair est toujours de longueur 2n-1. Il est n-régulier et son diamètre est n-1. Il est distance-transitif (automorphisme entre paires de sommets à même distance) et donc distance-régulier. Si n>3, il est hamiltonien et de maille 6. Il n'est jamais un graphe de Cayley si n>2. Pour n=2, il s'agit de K₃ et pour n=3 du graphe petersen (et donc non hamiltonien).

biggs-smith (= biggs 17)

Graphe de Biggs-Smith. Il est cubique, possède 102 sommets, et est distance-régulier. Il n'existe que 13 graphes cubiques distance-réguliers. De nombre chromatique 3, son diamètre est 7, comme son rayon, alors que sa maille est 9.

claw (= rpartite 1 3 .)

Graphe biparti complet K_{1,3} dit griffe. C'est aussi une étoile à 3 branches (star 3).

star n (= rpartite 1 n .)

Étoile à n branches : arbre à n feuilles et de hauteur 1.

tree n (= arboricity n 1)

Arbre plan enraciné aléatoire uniforme à n sommets. Les sommets sont numérotés selon un parcours en profondeur depuis la racine et le long de la face extérieure.

outerplanar n (= kpage n 1)

Graphe planaire-extérieur aléatoire connexe à n sommets (plan et enraciné). Ils sont en bijection avec les arbres plans enracinés dont tous les sommets, sauf ceux de la dernière branche, sont bicoloriés. Les sommets sont numérotés le long de la face extérieure. C'est aussi une numérotation selon un parcours en profondeur depuis la racine de l'arbre bicolorié. Il est aussi possible de générer des graphes planaires-extérieurs aléatoires hamiltoniens, donc 2-connexes, avec planar n f -1 ou polygon n. L'option -directed permet d'obtenir une 2-orientation.

squaregraph n (= planar n 4 4)

Squaregraph aléatoire à n faces. Ce sont des graphes planaires 2-connexes dont toutes les faces (sauf l'extérieure) sont des carrés. De plus, les sommets des faces internes sont de degré au moins 4. Ce sont des sous-graphes de quadrangulations et donc des 2-pages. Ce sont éqalement des graphes médians : pour chaque triplet de sommets {u,v,w}, il existe un seul sommet, le médian, appartenant à un plus court chemin u-v, de v-w et de u-w. L'option -directed permet d'obtenir une 2-orientation.

random n p (= ring n . not* del-e* 1-p)

Graphe aléatoire à n sommets et dont la probabilité d'avoir une arête entre chaque paire de sommets est p.

netgraph (= sierpinski 2 3 not*)

Graphe à 6 sommets composé d'un triangle avec un sommet pendant à chacun d'eux. C'est le complémentaire du graphe hajos. On peut aussi le générer en utilisant fdrg 3 3 3 1 ..

sunflower n (= cage 2n 2 2 .)

Tournesol à n pétales. C'est un graphe planaire-extérieur à 2n sommets composé d'un cycle de longueur n≥3 où chaque arête partage le côté d'un triangle. C'est le graphe gear n sans le sommet central. Pour n=3, c'est le graphe hajos.

gem (= fan 4 1)

Graphe à 5 sommets composé d'un chemin et d'un sommet universel.

egraph (= comb 3)

Arbre à 6 sommets et 3 feuilles en forme de E.

tgraph (= banana 1 3)
fork (= banana 1 3)

Fork Graph, arbre en forme de T à 5 sommets dont 3 feuilles.

ygraph (= banana 3 1)

Arbre à 7 sommets composé d'une étoile à trois branches.

cross (= banana 1 4)

Cross Graph, arbre à six sommets en forme de croix chrétienne.

knight p q (= chess p q 1 2)

Graphe des déplacements possible du chevalier dans un échiquier p q.

antelope p q (= chess p q 3 4)

Graphe des déplacements possibles d'une antilope dans un échiquier p q, une antilope étant une pièce hypothétique se déplaçant de 3 cases selon un axe et de 4 selon l'autre.

camel p q (= chess p q 1 3)

Graphe des déplacements possible d'un chameau dans un échiquier p q, un chameau étant une pièce hypothétique se déplaçant de 1 case selon un axe et 3 de selon l'autre.

giraffe p q (= chess p q 1 4)

Graphe des déplacements possibles d'une girafe dans un échiquier p q, une girafe étant une pièce hypothétique se déplaçant de 1 case selon un axe et de 4 selon l'autre.

zebra p q (= chess p q 2 3)

Graphe des déplacements possibles d'un zèbre dans un échiquier p q, un zèbre étant une pièce hypothétique se déplaçant de 2 cases selon un axe et de 3 selon l'autre.

petersen (= kneser 5 2 0)

Graphe de Petersen. C'est un graphe de Kneser particulier. Il est cubique et possède 10 sommets. Il n'est pas hamiltonien et c'est le plus petit graphe dont le nombre de croisements (crossing number) est 2. C'est le complément du graphe ligne de K₅. Voir aussi gpetersen.

tietze (= flower_snark 3)

Graphe de Tietze. Il est cubique avec 12 sommets. Il possède un chemin hamiltonien, mais pas de cycle. Il peut être plongé sur un ruban de Möbius, a un diamètre et une maille de 3. Il peut être obtenu à partir du graphe petersen en appliquant une opération Y-Delta.

mobius-kantor (= gpetersen 8 3)

Graphe de Möbius-Kantor. Graphe cubique à 16 sommets de genre 1. Il est hamiltonien, de diamètre 4 et de maille 6. C'est aussi le graphe haar 133.

dodecahedron (= gpetersen 10 2)

Dodécaèdre : graphe planaire cubique à 20 sommets. Il possède 30 arêtes et 12 faces qui sont des pentagones. C'est le dual de l'icosaèdre (icosahedron).

desargues (= gpetersen 10 3)

Graphe de Desargues. Il est cubique à 20 sommets. Il est hamiltonien, de diamètre 5 et de maille 6.

durer (= gpetersen 6 2)

Graphe de Dürer. Graphe cubique planaire à 12 sommets de diamètre 4 et de maille 3. Il peut être vu comme un cube avec deux sommets opposés tronqués (remplacés par un cycle de longueur 3).

prism n (= gpetersen n 1)

Prisme, c'est-à-dire le produit cartésien d'un cycle à n sommets et d'un chemin à deux sommets. Pour n=3, c'est un graphe halin et aussi le complémentaire d'un cycle 6, et pour n=4 il s'agit du cube.

cylinder p q (= grid p -q .)

Produit cartésien d'un path p et d'un cycle q. Cela généralise le prisme (prism n = cylinder n 3). Un cube est un cylinder 2 4.

nauru (= pstar 4)

Graphe de Nauru. C'est un graphe cubique à 24 sommets. Il s'agit d'un graphe « permutation star » de dimension 4. C'est aussi un graphe gpetersen 12 5.

heawood (= cage 14 5 -5 .)

Graphe de Heawood. C'est un graphe cubique biparti à 14 sommets, de maille 6 et de diamètre 3. C'est le graphe d'incidence du plan projectif d'ordre 2 (plan de Fano). Il est 1-planar. C'est le plus petit graphe dont le nombre de croisements (crossing number) est 3. C'est aussi le graphe haar 69.

franklin (= cage 12 5 -5 .)

Graphe de Franklin. C'est un graphe cubique à 12 sommets, de maille 4 et de diamètre 3. C'est aussi le graphe haar 37.

mcgee (= cage 24 12 7 -7 .)

Graphe de McGee. C'est un graphe cubique à 24 sommets, de maille 7 et de diamètre 4.

bidiakis (= cage 12 -4 6 4 .)

Graphe ou cube de Bidiakis. C'est un graphe planaire cubique à 12 sommets. Il est hamiltonien et son nombre chromatique est 3. On peut le représenter comme un cube où deux faces opposées comportent une arête supplémentaire perpendiculaire joignant deux bords opposés. On peut aussi le représenter comme un cycle avec 3 colonnes et 3 lignes parallèles joignant des sommets opposés (comme une raquette de tennis).

dyck (= cage 32 5 0 13 -13 .)

Graphe de Dyck. C'est un graphe cubique 3-connexe biparti à 32 sommets. C'est le seul graphe cubique à 32 sommets à être symétrique, c'est-à-dire qui est à la fois arête et sommet transitif. Il est aussi torique, c'est-à-dire de genre 1.

pappus (= cage 18 5 7 -7 7 -7 5 .)

Graphe de Pappus. C'est un graphe cubique à 18 sommets, de maille 6 et de diamètre 4.

tutte-coexter (= cage 30 -7 9 13 -13 -9 7 .)

Graphe de Tutte-Coexter appelé aussi 8-cage de Tutte. C'est un graphe cubique à 30 sommets, de maille 8 et de diamètre 4. C'est un graphe de Levi mais surtout un graphe de Moore, c'est-à-dire un graphe d-régulier de diamètre k dont le nombre de sommets est 1+d·S(d,k) (si d impair) ou 2·S(d,k) (si d pair) avec S(d,k)=∑_{i=0}^{k-1} (d-1)^i.

gray (= cage 54 7 -7 25 -25 13 -13 .)

Graphe de Gray. C'est un graphe cubique à 54 sommets qui peut être vu comme le graphe d'incidence entre les sommets d'une grille 3×3×3 et les 27 lignes droites de la grille. Il est hamiltonien, de diamètre 6, de maille 8, et de genre 7. Il est arête-transitif et régulier sans être sommet-transitif.

chvatal (= cage 12 3 6 3 6 6 3 6 -3 3 -3 3 3 .)

Graphe de Chvátal (1970). C'est le plus petit graphe régulier sans triangle de nombre chromatique 4. Il est 4-régulier, possède 12 sommets, est non planaire, hamiltonien et de diamètre 2.

grotzsch (= mycielski 4)

Graphe de Grötzsch. C'est le plus petit graphe sans triangle de nombre chromatique 4 (sans être régulier contrairement au graphe de Chvátal). Il possède 11 sommets et 20 arêtes. Comme le graphe de Chvátal, il est non planaire de diamètre 2, de maille 4 et hamiltonien. C'est le graphe de Mycielskian du cycle à 5 sommets.

hajos (= sierpinski 2 3)

Graphe de Hajós. Il est composé de trois triangles deux à deux partageant un sommet distinct. On peut le dessiner comme un triangle dans un triangle plus grand. Il est planaire et possède 6 sommets. C'est un graphe sierpinski ou encore le complémentaire d'un sunlet 3, le complémentaire du netgraph, un sunflower 3 ou encore cage 6 2 0 ..

house (= grid 5 . not*)

Graphe planaire à 5 sommets en forme de maison. C'est le complémentaire d'un chemin à 5 sommets.

wagner (= ring 8 1 4 .)

Graphe de Wagner appelé aussi graphe W₈, un cycle à 8 sommets où les sommets antipodaux sont adjacents. C'est un graphe cubique à 8 sommets qui n'est pas planaire mais sans K₅. C'est aussi une échelle de Möbius (mobius).

mobius n (= ring n 1 n/2 .)

Échelle de Möbius, graphe cubique à n sommets obtenu à partir d'un cycle n sommets dont les sommets opposés sont adjacents. Lorsque n est pair, il s'agit d'un ruban de Möbius, c'est-à-dire d'une échelle dont le premier et dernier barreau sont recollés en sens opposé. Pour n≤5, il s'agit d'une clique à n sommets. Il est donc cubique sauf pour n=1,2,3,5. Lorsque n≥5, le graphe n'est plus planaire, et pour n=8, il s'agit du graphe wagner.

ladder n (= grid 2 n .)

Graphe échelle à n barreaux, soit une grille à 2 × n sommets.

diamond (= fan 2 2)

Clique à quatre sommets moins une arête. C'est un graphe allumette, c'est-à-dire planaire et distance unitaire.

gosset (= ggosset 8 2 3 6 -1 .)

Graphe de Gosset. Il est 27-régulier avec 56 sommets et 756 arêtes, de diamètre, de rayon et de maille 3. Il est 27-arête-connexe, 27-sommet-connexe et hamiltonien. C'est localement un graphe schlafli, c'est-à-dire que pour tout sommet le sous-graphe induit par ses voisins est isomorphe au graphe de Schläfli, qui est lui-même localement un graphe clebsch.

wheel n (= ringarytree 1 0 n 2)

Roue à n rayons. Graphe planaire à n+1 sommets composé d'un cycle n sommets et d'un sommet universel, donc connecté à tous les autres.

web n r (= ringarytree r 1 n 2)

Graphe planaire à 1+n·r sommets composé d'une étoile à n branches de longueur r, les sommets de même niveau étant connectés par un cycle. Il généralise wheel n (r=1).

binary h (= ringarytree h 2 2 0)

Arbre binaire complet de hauteur h. Il possède 2^(h+1)-1 sommets et la racine est de degré deux.

arytree h k r (= ringarytree h k r 0)

Arbre complet de hauteur h où chaque nœud interne a exactement k fils, la racine étant de degré r.

rbinary n (= rarytree n 2 0)
rbinaryz n (= rarytree n 2 1)

Arbre binaire plan aléatoire uniforme à n nœuds internes. Il possède 2n-1 sommets (2n pour la variante rbinaryz) numérotés selon un parcours en profondeur modifié : tous les fils du sommet courant sont numérotés avant l'étape de récursivité. La racine est de degré 2 (rbinary) ou 1 (rbinaryz). Le dessin avec dot ne respecte pas le plongement de l'arbre. L'option -directed permet d'obtenir une 1-orientation.

tw n k (= ktree n k del-e* .5)

Graphe de largeur arborescente au plus k aléatoire à n sommets. Il s'agit d'un k-arbre partiel aléatoire dont la probabilité d'avoir une arête est 1/2. L'option -directed permet d'obtenir une k-orientation.

pw n k (= kpath n k del-e* .5)

Graphe de pathwidth au plus k, aléatoire et avec n sommets.

tadpole n p (= barbell -n 1 p)
dragon n p (= barbell -n 1 p)

Graphe à n+p sommets composé d'un cycle à n sommets relié à un chemin à p sommets.

lollipop n p (= barbell n p 0)

Graphe « tapette à mouches » (Lollipop Graph) composé d'une clique à n sommets reliée à un chemin de longueur p. Il a n+p sommets.

pan n (= barbell -n 1 1)

Graphe à n+1 sommets composé d'un cycle n et d'un seul sommet pendant.

Graphe à 5 sommets composé d'un carré et d'un sommet pendant.

paw (= barbell -3 1 1)

Graphe à 4 sommets composé d'un triangle et d'un sommet pendant.

theta0 (= barbell -5 -5 -2)

Graphe Theta_0. C'est un graphe à 7 sommets série-parallèle obtenu à partir d'un cycle 6 et en connectant deux sommets antipodaux par un path 3. C'est un graphe allumette, c'est-à-dire planaire et distance unitaire.

nng n (= knng n 1)

Graphe du plus proche voisin (Nearest Neighbor Graph). Graphe géométrique défini à partir d'un ensemble de n points du carré [0 ; 1]² (distribution par défaut). Le point i est connecté au plus proche autre point (par défaut selon la norme L2, voir -norm). Ce graphe est une forêt couvrante du graphe rng de degré au plus 6 (si la norme est L2).

td-delaunay n (= thetagone n 3 3 1)

Triangulation de Delaunay utilisant la distance triangulaire (TD=Triangular Distance). Ce n'est malheureusement pas toujours une triangulation, les sommets du bord pouvant être de degré un. Il s'agit d'un graphe planaire défini à partir d'un ensemble de n points aléatoires du carré [0 ; 1]² (distribution par défaut). Ce graphe a un étirement de 2 par rapport à la distance euclidienne entre deux sommets du graphe. Ce graphe, introduit par Chew en 1986, est le même que le graphe « demi-theta_6 », qui est un « theta-graph » utilisant 3 des 6 cônes. La dissymétrie qui peut apparaître entre le bord droit et gauche du dessin est lié au fait que chaque sommet n'a qu'une seule bissectrice de cône dirigée vers la droite, alors qu'il y en a deux obliques vers la gauche.

theta n k (= thetagone n 3 k 6/k)

Theta-graphe à k>0 secteurs réguliers défini à partir d'un ensemble de n points du carré [0 ; 1]². Les sommets u et v sont adjacents si le projeté de v sur la bissectrice de son secteur est le sommet le plus proche de u. Ce graphe n'est pas planaire en général (sauf pour k<3), mais c'est un spanner du graphe complet euclidien si k≥6.

dtheta n k (= thetagone n 3 ⌊k/2⌋ 6/k)

Demi-Theta-graphe à k≥2 secteurs réguliers défini à partir d'un ensemble de n points du carré [0 ; 1]² (distribution par défaut). La définition est similaire au Theta-graphe excepté que seul 1 secteur sur 2 est considéré. Il faut k pair. Pour k=2, il s'agit d'un arbre, pour k=4, le graphe est de faible tree-width pas toujours connexe. Pour k=6, ce graphe coïncide avec le graphe td-delaunay.

Ex :
gengraph dtheta 500 6 -visu
gengraph dtheta 500 4 -view no pos -visu
gengraph dtheta 500 2 -view no pos -visu

yao n k (= thetagone n 0 k 2/k)

Graphe de Yao à k>0 secteurs réguliers défini à partir d'un ensemble de n points du carré [0 ; 1]² (distribution par défaut). Les sommets u et v sont adjacents si v est le sommet le plus proche de u (selon la distance euclidienne) de son secteur. Ce graphe n'est pas planaire en général, mais c'est un spanner du graphe complet euclidien. Le résultat est valide seulement si k≥2. En fait, ce n'est pas tout à fait le graphe de Yao (voir thetagone).

percolation a b p (= udg a·b 1 -norm L1 del-e* 1-p -xy mesh a b)

Grille de percolation à coordonnées entières (i,j) de [0,a[ × [0,b[ où p représente la probabilité d'existence de chaque arête. La différence avec le graphe mesh a b -op del-e 1-p est qu'ici le graphe est géométrique, donc dessiné selon une grille avec dot.

hudg n r (= udg n r -norm hyper -xy hyper r)

Graphe géométrique aléatoire hyperbolique sur n points du disque unité. Deux sommets sont adjacents si leurs points sont à distance hyperbolique ≤ r. [À FINIR]

point n (= ring n . -xy unif)

Graphe géométrique composé de n points du plan, sans aucune arête. Ce graphe permet de visualiser la distribution des points, par défaut uniforme sur [0 ; 1]² (-xy unif). Avec une option -xy, il est équivalent à stable n.

Ex :
gengraph point 500 -xy seed 3 2.1 -visu
gengraph point 1000 -xy seed 3 -0.1 -visu
gengraph point 1000 -xy disk -visu

star-polygon n (= ring n 1 . -xy disk)

Polygone « star-shaped » aléatoire à n côtés contenu dans le disque unité (voir -xy ratio).

convex-polygon n (= ring n 1 . -xy convex)

Polygone convexe aléatoire à n côtés contenu dans le disque unité (voir -xy ratio). Voir aussi le graphe polygon n.

regular n d (= fdrg n d .)

Graphe d-régulier aléatoire à n sommets asymptotiquement uniforme. Il faut que n·d soit pair. L'algorithme est de complexité O(n·d²) et pour être asymptotiquement uniforme, il faut d=o(√n). On obtient nécessairement un matching si d=1, un stable si d=0, un cycle si d=2 et n<6.

cubic n (= fdrg n 3 .)

Graphe cubique aléatoire à n sommets asymptotiquement uniforme. Il faut que n soit pair.

plrg n t (= bdrg n_1 d_1 … n_k d_k .)

Power-Law Random Graph (ou scale-free graph). Graphe aléatoire à n sommets dont la distribution des degrés suit une loi en puissance d'exposant t>0 (typiquement un réel t∈]2,3[), la probabilité qu'un sommet soit de degré i>0 étant proportionnelle à 1/i^t. Plus précisément, la distribution est la suivante :

où a est un réel minimisant |n-s(𝛼)| avec p(𝛼)=⌊exp(𝛼/t)⌋ et s(𝛼)=∑_{i=1}^{p(𝛼)} ⌊exp(𝛼)/i^t⌋. Ce sont les mêmes graphes que ceux générés par Brady-Cowen'06 ou ceux étudiés par Lu'01.

syracuse n (= collatz n 1 0 3 1 .)

Graphe orienté issu du problème « 3x+1 » de Collatz. D'après la conjecture, il s'agit d'un graphe connexe. Les arcs sont définis par la relation x↦x/2 si x est pair, et x↦(3x+1)/2 sinon. La boule de volume n est générée depuis 1 si n>0 en itérant la relation inverse, et dans ce cas le graphe a précisément n sommets. Si n<0, la relation est itérée pour tous les entiers de [1,|n|] dans la limite de n² sommets.

Ex :
gengraph syracuse 18 -label 1 -visu
gengraph syracuse -18 -label 1 -visu

Le rayon de la boule de volume n (excluant les valeurs multiples de 3 qui n'ont toujours qu'un seul prédécesseur) est expérimentalement < ln(n)/ln(1.36) pour tout n<10^18 et conjecturée en ln(n)/ln(4/3). La hauteur maximum atteinte à partir d'un entier de [1,n] est expérimentalement < n², avec seulement 7 exceptions pour n<10^18 (et dans ces cas là, la hauteur est < 9n²). Pour n=27, on obtient une hauteur record de 4,616 ≃ 7n², le second record pour n<10^18. Selon les conjectures, les trajectoires de hauteur maximum pour n ont une forme générale qui consiste à une montée ≃ 8·ln(n) étapes pour atteindre le maximum, puis une descente ≃ 24·ln(n) étapes, et les trajectoires extrêmes ont ≃ 42·ln(n) étapes.

kakutami_3x+1 n (= collatz n 1 0 6 2 .)

Variante de syracuse « non compressée » qui est définie par la relation x↦x/2 si x est pair et et x↦3x+1 sinon. Comme avec le graphe de collatz, il est possible d'avoir n<0.

kakutami_5x+1 n (= collatz n 3 0 30 6 3 0 2 0 3 0 30 6 .)

Graphe orienté issu du problème « 5x+1 » de Kakutami (cf. syracuse) défini par la relation x↦x/2 si x est pair, x↦x/3 si x est divisible par 3 mais pas par 2, et x↦5x+1 sinon. D'après la conjecture de Kakutami, il s'agit d'un graphe connexe. On peut se ramener à un graphe de Collatz en considérant 2×3=6 paires de coefficients. Comme avec le graphe collatz, il est possible d'avoir n<0.

Ex :
gengraph kakutami_5x+1 91 -undirected -visu

kakutami_7x+1 n (= collatz n 15 0 210 30 15 0 10 0 … 210 30 .)

Graphe orienté issu du problème « 7x+1 » de Kakutami (cf. syracuse) défini par la relation x↦x/2 si x est pair, x↦x/3 si x est divisible par 3 mais pas par 2, x↦x/5 si x est divisible par 5 mais ni par 2 ni par 3, et x↦7x+1 sinon. D'après la conjecture de Kakutami, il s'agit d'un graphe connexe. On peut se ramener à un graphe de Collatz en considérant 2×3×5=30 paires de coefficients. Comme avec le graphe collatz, il est possible d'avoir n<0.

farkas n (= collatz n 6 0 6 6 6 0 4 0 6 0 … 18 6 .)

Graphe orienté issu de la relation introduite par Farkas en 2005 qui a prouvé qu'elle définissait un arbre de racine 1. Proche du problème « 3x+1 » elle est définie par x↦x/2 si x est pair, x↦x/3 si x est divisible par 3 mais pas par 2, (3x+1)/2 si x≡3 (mod 4) et (3x+1)/2 si x≡1 (mod 4). On peut se ramener à un graphe de Collatz en considérant 12 paires de coefficients. Comme avec le graphe collatz, il est possible d'avoir n<0.

Ex :
gengraph farkas -34 -label 1 -visu

GRAPHES EXTERNES

Ces graphes sont chargés à partir de données externes. Ils activent -loop 1 par défaut.

load <fichier>[:<sélecteur>]
loadc <fichier>[:<sélecteur>]

Graphe au format simple contenu dans le fichier fichier, ou de l'entrée standard si fichier vaut -. Si le fichier contient un groupe de graphes, alors seul le premier est chargé, et son identifiant n'est pas conservé. Si un sélecteur est spécifié (voir -test pour le format) et que le fichier contient un groupe de graphes, le graphe chargé est le premier du fichier qui fait partie de la sélection.

Les sommets doivent être numérotés par des entiers positifs. L'option -directed est activée si fichier contient au moins un arc, auquel cas l'option -undirected n'aura pas d'effet.

Le temps et l'espace nécessaires au chargement des graphes sont linéaires. Cependant, pour la génération à proprement parler du graphe final, qui peut comprendre l'option -not par exemple, toutes les arêtes potentielles, soit O(n²), sont passées en revue pour être testées. L'option -fast permet de se limiter à un parcours de la liste d'adjacence, en O(n+m).

La variante loadc (pour « load & check ») permet un chargement encore plus rapide réservé à une utilisation avec -check, -op, -prop ou -test : c'est le mode « initialisation seulement » activé également par -genc. Cela permet de passer directement de l'étape de chargement du graphe à l'étape du test de l'algorithme, en sautant la phase de génération des arêtes. loadc G est ainsi environ 20 % plus rapide que load G -fast.

Pour charger un graphe au format DOT, on peut utiliser le script dot2gg.awk en amont, comme dans l'exemple suivant :

Ex :
nop fichier.dot | awk -f dot2gg.awk | gengraph load -

Le filtre nop de Graphviz, qui est recommandé mais pas forcément nécessaire, permet de normaliser le format DOT initial. Il transforme par exemple les expressions du type a--{b;c;} en a--b;a--c;.

Notez que la suite d'options load <fichier> -fast -format dot-<type> permet de convertir fichier au format type souhaité.

load-str <description>

Graphe défini par sa description au format simple (qui doit bien sûr être échappée avec des guillemets sur la ligne de commande), comme avec load.

Ex :
gengraph load-str '0-1-(2 3 4) 0-5-4-4-6 7 8' -loop 1

load+ <fichier>[:<sélecteur>]

Graphes de fichier, éventuellement filtrés par sélecteur. Tous les graphes du fichier sont chargés en mémoire et placés dans un groupe. Voir load pour plus d'informations. Contrairement à ce qui se produit avec load, les identifiants des graphes sont repris. Les graphes sont chargés en mémoire dès la lecture de l'instruction load+ (ce qui n'est pas le cas avec load).

load-str+ <description>

Comme load+, mais à partir d'une description fournie en paramètre comme avec load-str.

HISTORIQUE

v1.2, octobre 2007

v1.3, octobre 2008

v1.4, novembre 2008

v1.5, décembre 2008

v1.6, décembre 2009

v1.7, janvier 2010

v1.8, juillet 2010

v1.9, août 2010

v2.0, septembre 2010

v2.1, octobre 2010

v2.2, novembre 2010

v2.3, décembre 2010

v2.4, janvier 2011

v2.5, mars 2011

v2.6, juin 2011

v2.7, octobre 2011

v2.8, novembre 2011

v2.9, février 2013

v3.0, octobre 2013

v3.1, décembre 2013

v3.2, mai 2014

v3.3, juillet 2014

v3.4, février 2015

v3.5, mars 2015

v3.6, juin 2015

v3.7, juillet 2015

v3.8, novembre 2015

v3.9, février 2016

v4.0, mars 2016

v4.1, avril 2016

v4.2, mai 2016

v4.3, juin 2016

v4.4, juillet 2016

v4.5, août 2016

v4.6, septembre 2016

v4.7, janvier 2017

v4.8, mars 2017

v4.9, juin 2017

v5.0, août 2017

v5.1, août 2018

v5.2, juin 2019

v5.3, janvier 2021

v5.4, février 2023

v6.0a, juin 2023

Cette version est le fruit du travail conséquent d'un étudiant en stage (Sylvain Chiron). Elle apporte une innovation majeure : le traitement des graphes en notation polonaise inversée. Une seule invocation de GenGraph permet ainsi de générer tous les graphes que l'on souhaite et d'enchainer des traitements dessus. De plus, l'étudiant a souhaité travailler sur le caractère convivial du projet, aussi bien pour les utilisateurs que pour les développeurs. Cela se manifeste par la création d'un dépôt du code source (lien en haut du manuel) découpé en de nombreux fichiers, des procédures automatisées pour la compilation, le débogage et l'installation, du travail sur l'interactivité du programme et l'amélioration du format de l'aide. En outre, quelques nouveaux algorithmes de graphes sont disponibles.

Ces nouveautés paraissent de façon anticipée pour permettre aux utilisateurs d'expérimenter dès maintenant la nouvelle puissance de GenGraph. Il faut cependant noter que :

Un travail de reconception du logiciel est donc en cours, et la prochaine version devrait être bien plus au point. La liste complète des changements est donnée dans les catégories ci-dessous.

Graphes :

Algorithmes :

Opérations :

Options diverses :

Formats :

Dépôt :

Compilation et installation :

Aide et interactivité :